J'ai déjà vu un film de ce genre, ou une femme saine d'esprit se fait interner volontairement mais je ne parviens plus à me souvenir de son titre.
En tous cas, si le pitch est alléchant, le scénario est vite décevant : on suit donc cette femme qui va découvrir comment sont traitées les 'folles' ; c'est assez misérabiliste dans le sens où il n'y a pas d'échappatoire, le personnage principal ne peut qu'observer les sévices, la maltraitance, l'indifférence, le manque de compassion, l'absence de compréhension. Les infirmières sont d'horribles femmes frustrées méchantes et acariâtres et les quelques hommes qui passent par là veulent juste profiter. Premièrement, je n'arrive pas à faire de lien avec notre société actuelle, deuxièmement je ne vois pas ce que l'auteur essaie de nous raconter à part enfoncer des portes déjà ouvertes...
La mise en scène agace : le drama est bien trop appuyé, quand il se passe quelque chose de grave, on n'a pas un visage, mais bien cinq ou six de femmes apeurées. C'est lourd. Beaucoup de gros plans mais avec un maniérisme visuel qui nous change, certes, des films sociaux habituels, mais reste indigeste car on sent que le réalisateur ne maîtrise pas vraiment ces effets qu'il emprunte aux amis ricains ; et ainsi, des angles de vue ou des mouvements de caméra ne font que parasiter l'image, avec en prime des couleurs beaucoup trop saturées (volontairement). Enfin, c'est un peu la valse des actrices qui veulent leur oscar : que des interprétations avec les tripes, pas de maquillage, on s'enlaidit ou au moins on est le plus naturel possible, le réalisateur insistant sur le grain de peau pour les rendre plus vraies, moins fraîches, ça pleure avec des yeux gonflés, un simple bonjour prend une toute autre dimension tant chaque interlocutrice essaie de mettre toute sa vie dedans... et ça en devient extrêmement (et très vite) lourd.
Bref, c'est chiant.