À tombeau couvert
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le 18 août 2016
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Carancho veut dire Rapace en espagnol et on comprend pourquoi.
Sosa est un avocaillon charognard, il attend l’accident de voiture pour représenter l’accidenté et empocher 80% de l’assurance. Mais il est désoeuvré, abîmé, sa mauvaise conscience devient lourde à porter.
Ludjan est médecin urgentiste et intervient sur les accidents, ces deux -là vont se croiser, se détester puis s’aimer enfin. Ludjan se drogue pour tenir car les nuits sont longues aux urgences. Deux destins, deux personnalités radicalement opposées mais avec la même fragilité.
Encore une fois Ricardo Darín excelle, il est désabusé, fatigué puis amoureux et fougueux, c’est le comédien aux milles visages.
Martina Gusman est vulnérable, humaine, mais elle sait se montrer résistante dans les pires situations. Une comédienne talentueuse, vue aussi dans « Elefanto Blanco », elle sait toujours défendre ses personnages avec puissance et vérité.
Pablo Trapero est un réalisateur contemporain, résolument moderne dans son regard sur la société. Il est sans détour ni falbala, il fait du très bon cinéma porté par de bons acteurs. Il réalise et écrit avec fluidité tout en sachant garder le rythme.
Ce film navigue entre le roman noir et la tragédie humaine. Une société gangrénée par la cupidité, c’est sombre et c’est puissant. La fin du film est un vrai choc.
Créée
le 10 juin 2015
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