Carla et moi
6.3
Carla et moi

Film de Nathan Silver (2024)

Cette histoire de bat-mitsvah (très) tardive, dans le milieu juif new-yorkais, est assez déconcertante et franchement inégale, capable d'offrir des scènes très audacieuses et iconoclastes mais aussi des moments fort longuets et dépressifs. Dans le registre archi-balisé du cinéma indépendant américain, mâtiné de comédie juive transgressive, Carla et moi ressemble à une rencontre entre le Harold et Maude d'Ashby et certains films de Woody Allen mais en mode étiré et avec un humour très particulier, qui est loin de faire mouche à tout coup. C'est surtout que Nathan Silver cherche à nous surprendre par des effets de mise en scène, sans véritablement convaincre du bien-fondé de ses inspirations. A contrario, certains passages sont rendus très agaçants par le manque de simplicité, notamment dans les scènes de groupe où les conversations se chevauchent et où la caméra batifole entre les gros plans de tous ses personnages. Une façon de montrer la gêne que suscite l'argument principal du film et le chaos qu'il engendre, mais qui a tendance à énerver les témoins que nous sommes. Cela n'empêche pas Carla et moi d'avoir quelques atouts, dont une certaine originalité dans son déroulement narratif, relativement imprévisible, et le jeu d'un Jason Schwartzman, très doué pour en faire peu mais exprimer beaucoup.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2024

Créée

le 29 oct. 2024

Critique lue 141 fois

1 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 141 fois

1

D'autres avis sur Carla et moi

Carla et moi
Morrinson
5

Braver les interdits

Nathan Silver s'essaie à un genre de comédie rétro dans un geste assez étrange : on se croirait plongé dans le cinéma indépendant new-yorkais des années 70 ou 80, dans le sous-registre de la comédie...

le 4 nov. 2024

1 j'aime

Carla et moi
JorikVesperhaven
3

Pas très orthodoxe.

Aïe aïe aïe ! Se farcir un film comme Carla et moi et l’apprécier est certes possible, mais il faut vraiment être un inconditionnel du cinéma indépendant américain dans tout ce qu’il a de plus...

le 23 oct. 2024

1 j'aime

Carla et moi
Cinephile-doux
5

Bat-mitsvah

Cette histoire de bat-mitsvah (très) tardive, dans le milieu juif new-yorkais, est assez déconcertante et franchement inégale, capable d'offrir des scènes très audacieuses et iconoclastes mais aussi...

le 29 oct. 2024

1 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13