Roman Polanski nous régale avec cette comédie dramatique au combien mouvementée,
Roman Polanski est là où on ne l'attendait pas. En adaptant la pièce de théâtre française Le Dieu du Carnage (2006) de Yasmina Reza, le cinéaste franco/polonais nous surprend et nous séduit en un rien de temps. Pourtant l'exercice de style n'était pas si simple, parvenir à contenir durant (seulement) 80 minutes au cœur d'un huis-clos, quatre personnages principaux (deux couples), tout en respectant une unité de lieu et de temps (l'action se déroulant en temps réel, comme si nous étions au théâtre), il y avait de quoi se planter et n'en déplaise à ses détracteurs, Roman Polanski réussit haut la main son pari et nous offre un véritable déluge de joutes verbales sarcastiques entre deux couples qui se chamaillent comme des gamins afin de trouver le fautifs (leurs enfants respectifs se sont bagarrés dans un parc, reste à savoir qui en assumera la responsabilité). Alors que nous pensions être entouré d'adultes responsables et civilisés, on va rapidement déchanter à la vue de ce qui nous attends, véritable dérapage incontrôlé où chacun des protagonistes fini par tomber le masque, dévoilant sa véritable nature, au fil des discussions (ou plutôt engueulades), entre-coupés de quelques verres d'alcool, certains plus fragile que d'autres ne tardent pas à se montrer sous un nouveau jour (mention spécial à Kate Winslet & Christoph Waltz, aux côtés de Jodie Foster & John C. Reilly). Carnage (2011) nous dévoile au fur et à mesure que les minutes s'égrainent, ce qui se cache réellement sous le vernis de la gentillesse et de la politesse incarnée par ces couples qui apparence, cachent parfaitement bien leur jeu. Roman Polanski nous régale avec cette comédie dramatique au combien mouvementée, à la mise en scène soignée et où le décor en trompe-l'œil (le film a été tourné en banlieue parisienne) est une des pièces maîtresses de ce vaudeville hilarant.
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