J'avais été plutôt séduit par « Discount » du même Louis-Julien Petit. Seulement, autant celui-ci fonctionnait grâce notamment à une certaine légèreté de ton et des personnages souvent drôles, autant là, c'est carrément la sinistrose. Alors, évidemment : loin de moi la volonté de douter de la sincérité du propos, la souffrance au travail étant un sujet on ne peut plus grave et d'actualité. Seulement, voilà : c'est vraiment très, très pesant et au bout d'un moment bien lassant.
Si la première partie tient relativement la route grâce à des enjeux forts et à des situations crédibles, cela devient répétitif et ennuyeux sur la durée, comme si le réalisateur n'avait plus grand-chose à raconter, se contentant de tenir 85 minutes, versant même dans un quasi-mysticisme confus lors du dénouement, perdant complètement le fil quant aux bonnes intentions qui l'animait clairement au départ. Reste la présence d'Isabelle Adjani, crédible sans être renversante, sans oublier Corinne Masiero, plutôt convaincante dans un vrai rôle de composition (euphémisme). Trop peu pour en tirer une réelle satisfaction : en espérant que le sujet inspirera d'autres réalisateurs qui sauront être nettement plus inspirés.