Plus qu’un documentaire c’est une therapie familiale.
Eric Caravaca a appris tard que avant lui ses parenst avaient eu un enfant qui est mort. Une petite christine, décédée à l’age de 4 ans et enterrée au maroc. Les parents n’ont aucune photo et n’en parlaient jamais. Eric Caravaca veut connaitre l’histoire de Christine, savoir pourquoi. La naissance de Christine s’inscrit aussi dans un contexte politique fort, la fin de la colonisation du Maroc. Après sa mort les parents reviendront en France.
C’est une psychanalyse, chaque famille a des secrets, ils sont juste plus ou moins importants…là c’est « gâce » à la mere de Caravaca que cette famille souffre de secret, elle s’est reinventée une vie, surement plus facile à supporter pour elle.
La mère, totalement dans le deni est un personnage de roman : ses enfants n’apprendront son vrai prenom que tres tard. Elle se fera appeler Catherine. Germaine. Angela. Pareil avec sa date de naissance…Elle cache, elle nie. Son frere meurt dans un accident? Elle le cache pendant des années et dit à ses enfants que tonton est en vacance.
Caravaca apprend que christine est decedée d’une maladie, maladie qui touche plus les enfants trisomiques..Il demande à sa mère si CHristine etait trisomique, la mère s’offusque, dit que non. Il part au Maroc car sur la tombe de sa soeur il y a une photo d’elle, ses parents ne sont jamais retournés là bas…Il trouve la tombe de sa soeur mais sans photo, ironiquement la tombe est comme la mère, sans souvenir. Bizarrement la tombe est propre, et entretenue, une inconnue touchée par la mort de l’enfant s’en occupe depuis 1963 « machinalement » comme elle dit. L’histoire de Christine est comme celle de ses parents : elle est restée de l’autre cote de la méditerranée. Il retrouve une vieille voisine marocaine, et c’est grace à elle qu’il decouvrira enfin le visage de Christine. Retour en France, Caravaca interroge son père : « elle etait comment christine? » le père : »bah…elle etait trisomique tu sais ». La mère conteste encore une fois. Même 55 ans apres cette anormalité est indicible et doit rester cachée…..A la fin Caravaca emmene sa mère à Casa sur la tombe de Christine, la photo est remise à sa place.
C’est superbe. c’est super violent parfois(les images et puis la mère tellement dans la retenue avec zero recul sur cette histoire.) C’est emouvant. C’est une histoire privée francaise qui rejoint l’Histoire de France. Je l’attendais avec impatience j’ai pas été decue.