En fin de course

J'avais adoré le premier, beaucoup moins le second : j'étais donc sans grandes illusions sur ce troisième volet, à la réputation toutefois légèrement meilleure. Et c'est exactement ce qu'il est : légèrement meilleur. Pas bon, pas mauvais, juste très professionnel, notamment dans son animation toujours aussi rutilante, mais sans grande envergure et pensé dans une logique de plus en plus commerciale, se préoccupant davantage des enfants et des produits dérivés que d'écrire un scénario digne de ce nom.

On sent qu'on essaie de retrouver l'esprit originel, avec ses (trop) nombreuses références à Doc Hudson, et cette idée de faire vieillir le héros, plus proche de la fin que du jeune champion flamboyant d'origine est également intéressante. Le problème, c'est qu'elle est tellement soulignée, répétée, martelée à longueur de temps que cela diminue pas mal son impact, même les personnages, anciens comme nouveaux, d'ailleurs, n'ayant pas le charme des précédents, l'humour assez facile et sans grande saveur entrant également dans cette logique.

Après, on ne peut pas reprocher aux techniciens de Disney de ne pas connaître leur boulot, notamment à travers les courses, pas si nombreuses mais prenantes, tandis que cette (légère) critique des nouvelles technologies, aussi peu aboutie soit-elle, est à noter. Au final, un résultat assez tiède, pas totalement prévisible mais presque, concluant probablement une trilogie devenue très commerciale au fil du temps, loin de la fraîcheur et du brio affiché par le volet initial : en un mot, moyen.