Depuis le temps que notre prof d'analyse cinématographique Américaine nous avait vivement conseillé de regarder Cars, il était vraiment temps que j'y jette un petit coup d'œil !
Cars ce n'est pas seulement un film pour petits garçons fans de voiture qui parlent et qui font du racing à fond les ballons pour gagner une course. Pour la forme, tout se tient, mais pour le fond, l'image renvoyée de l'Amérique reste assez terne, tachée par les méfaits d'une industrialisation qui a fait des petites villes extérieures des déserts de pauvreté. Cars ça souligne l'inutilité de toujours vouloir plus, de mettre des autoroutes partout en bord de villes déshumanisées qui ferment peu à peu leurs portes car les gens préfèrent gagner 10 minutes à sa faire chier sur une autoroute merdique à regarder le goudron qu'observer la grandeur du Canyon. Cars c'est une critique sociale qui vaut pour toutes les nations. Ça nous montre à quel point notre déterminisme nous a éloigné de mère nature, de ses beauté, et qu'on devrait prendre le temps de vivre notre vie à Radiator Springs, profiter de la chaleur des commerçants que s'ennuyer comme un rat mort sur l'autoroute, juste pour rouler plus vite, gagner plus de temps, toujours plus plus plus.
Cars nous montre aussi que, comme tout être humain, et comme l'a si bien dit Nietzsche, " l'homme descend tu mouton ", hé oui bien malheureusement, c'est parce que notre star préférée porte un tailleur Burberry qu'on veux le même, parce que machin truc et bidule chouette sont allés dans cette boutique, dans ce bar, dans ce grand magasin de mode qu'on fait pareil. Et bien la fin de cars ressemble un peu à ça, grâce à sa popularité, tout le monde fait le petit mouton à Radiator Springs, en faisant la ville du moment ou il faut être absolument. L'image finale est bien triste, Radiator Springs revient sur la carte grâce à la popularité de Cars, mais tout le monde sait que tout est éphémère, et ça Hudson l'a bien comprit lorsqu'il est venu s'installer en bordure de route de la nationale.
Le film reste néanmoins mignon, il plaira forcément aux petits, aux garçons comme aux filles, et j'admire Pixar pour avoir montré avec une telle 'douceur' les méfaits d'une industrialisation qui ruine le cœur de l'Amérique, mais aussi notre nation, jusqu'à faire de nous des moutons, ne voyant avec nos œillères que ce qu'on nous offre droit devant nous, ne sachant plus observer et non profiter de mère nature.