Et oui, l'animation ce n'est pas trop ma tasse de thé. Il m'aura fallu près de 20 ans après sa sortie pour découvrir le début de la franchise "Cars". Et encore, parce que j'ai accompagné une très jeune personne pendant son visionnage...
Néanmoins, je reconnais pleinement les qualités formelles. Pour 2006, l'animation était sacrément à la pointe. Que ce soit dans la fluidité des courses, ou les effets de reflets sur la carrosseries des voitures. Tandis que les réalisateurs se permettent des plans quasi impossibles à tourner avec de vrais bolides, offrant des courses très sympathiques. Si bien que "Cars" a visuellement encore son charme.
Et il y a évidemment le choix de considérer un monde peuplé de véhicules "vivants". Cette personnification d'objets est à double tranchant. D'un côté, cela limite clairement les possibilités d'identification aux personnages. De l'autre, cela permet de livrer quelques idées créatives amusantes (dont ces tracteurs aux airs de bovins !).
En revanche, je serai moins tendre sur l'intrigue, très classique et cousue de fil blanc. Ou comment un jeune champion arrogant et égocentrique se découvre des valeurs en se perdant dans un trou paumé. Le schéma narratif est archi-convenu... et ressemble beauuuucoup au film "Doc Hollywood", avec Michael J. Fox en médecin arriviste coincé dans une ville de campagne. Franchement, si ce n'est pas du plagiat, c'est un remake déguisé !
En résulte quelques longueurs dans la partie centrale. On se console quand même avec une jolie distribution vocale. Paul Newman dans l'un de ses derniers rôles. Michael Keaton en antagoniste secondaire. Ou Owen Wilson (et ses inévitables "waaaaouh" récurrents !) en Lightning McQueen (ou Flash McQueen, selon le pays !).