Une plongée dans le monde de la mendicité absolue...
Cartel attire par son casting au top : 5 grandes stars hollywoodiennes, Scott derrière la caméra et l'écrivain Cormac McCarthy ( à qui l'on doit le génialissime No Country For Old Men entre autres) au scénario.
Dommage que le résultat soit si mauvais.
Ridley Scott nous offre des paysages magnifiques au profit d'une esthétique soignée. Mais la caméra est volontairement trop sombre et cet effet de contre jour quasi permanent lasse vite, malheureusement.
Les personnages secondaires sont tous très travaillés et admirablement interprétés ; on retiendra la coupe de douille et le look improbable de Javier Bardem (toujours excellent) , le rôle malsain et salace, voire dégueulasse, de Cameroun Diaz et le côté un peu couillon, beau gosse narquois et intriguant, voire carrément ambigu d'un Brad Pitt qui illumine le film.
On déplorera la présence plus qu'inutile du grand Bruno Ganz, la niaiserie de Pénélope Cruz et un Fassbender au strict minimum de ses capacités...
Même si certaines scènes sont impeccables (la fusillade sur la route, l'assassinat du motard par le sadique homme de main,...) le film pâtit d'une série de scène très longues et purement inutiles (Fassbender regarde une manifestation dans une rue d'une ville mexicaine... Ok mais pourquoi ?) pleines de belles phrases toutes faites, à la philosophie Hollywoodienne comme "La cupidité, c'est déjà l'abyme" et le discours tellement alambiqué et capillotracté que s'en devient ridicule du personnage inconnu (Who the fuck is he ??) que Fassbender appelle depuis sa voiture.
Au final, seules les scènes de violence (et c'est triste à dire) sont bien réalisées.
Le scénario, d'une simplicité absolue au premier abord, s'avère moins facile qu'il n'y parait. Et devient même parfois incompréhensible ; qui sont tous ces personnages que l'on n' aperçoit que quelques minutes ?? Kékidizent ???? On regarde le film en tentant de comprendre, se disant que le suspens est très bien maitrisé et qu'une explication nous devrait être donnée. Mais non ! L'explication ne vient jamais et le final, ratage absolu, vient clore le film en mocheté.
Il est loin le temps d' Alien ou autre Gladiator...