Tous les films iraniens distribués en France se ressemblent peu ou prou, marqués par l'implacabilité de leur scénario et la critique plus ou moins directe des dysfonctionnements d'une société coercitive fondée sur les obligations et les interdictions. Cas de conscience illustre un engrenage fatal sous la forme d'un mélodrame puissant mais cependant un peu forcé dont la mise en scène de Vahid Jalivand ne parvient pas cependant à la hauteur tendue de celles de Farhadi ou de Rassoulof. Le film cherche la part d'humanité dans chacun de ses protagonistes, dans un contexte dramatique, où chaque décision semble entraîner vers l'abîme. Responsabilité et culpabilité sont les moteurs psychologiques de personnages qui se débattent dans des situations psychologiques impossibles. Le côté trop travaillé du scénario, ciselé même, qui agit comme un piège sur son héros, un médecin aux prises avec son éthique dans des événements qui le dépassent, ne laissent aucune échappatoire, pas plus d'ailleurs au spectateur. C'est cet aspect trop inéluctable, contraint et déterminé de son histoire qui constitue le vrai bémol que l'on peut émettre au sujet de Cas de conscience.