Il est temps de me lancer dans une critique (constructive?) sur LE film, mon film préféré. Casino est considéré comme une pièce maîtresse de la filmographie de Martin Scorsese, tantôt jugé à titre comparatif avec Les affranchis sorti plus tôt, ou comme un avant/après Casino. Ma découverte de Martin Scorsese a débuté avec ce film, il y a maintenant 2 ans. Et il faut dire que le coup de foudre pour Scorsese a été immédiat, mais bien plus encore. A l'instant même où j'ai achevé Casino, j'ai su : c'était mon film préféré de tous les temps (badass comme distinction). Le lendemain, je me relançait dans son visionnage, avec l'envie de revoir toutes ces scènes qui m'était déjà culte. Avec près de 630 films à mon actif à l'heure actuelle; rien n'a changé. Je sais reconnaître le talent de Scorsese et malgré mon visionnage d'autres films de sa filmographie, c'est bien Casino qui me reste en tête.
L'histoire est celle, dans les années 70, d'Ace Rothsteinn (Robert De Niro), envoyé à Las Vegas par la mafia de Chicago. C'est d'ailleurs lui-même, en voix off, qui raconte son parcours, dans un style narratif propre à Scorsese. Sa mission est de diriger l'hôtel-casino Tangiers où il est secondé par son ami d'enfance Nicky Santoron (Joe Pesci).
La génèse du film s'inspire grandement de Franck Rosenthal, qui dirige plusieurs casinos à Las Vegas pour la mafia de Chicago, et d'Anthony Spilotro, un gangster envoyé par un chef de la mafia de Chicago pour protéger Rosenthal.
Le tournant du film, c'est cette scène incroyable qui a marqué ma mémoire : l'apparition de Ginger Mc Kenna (Sharon Stone), une prostituée, sous les yeux d'Ace. Rayonnante, virtuose de l'arnaque, splendide, la scène est un ralenti, accompagné de la musique Love is strange. C'est ensuite son histoire d'amour avec Ace qui prend le contrôle du film.
C'est l'histoire d'une ascension sociale et de sa descente aux enfers, des promesses du sommet avec la chute qui l'accompagne : l'impitoyable Las Vegas.