Joyeux Bordel
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Ce film, on dirait l'enfant bâtard issu d'une partouze entre les James Bond période 60-70s, Barbarella, La montagne sacrée, la version porno 60s d'Alice au pays des merveilles (oui ça existe et ça aussi c'est quelque chose), et le sketch Le cosmos de Suricate. Voilà.
J'ignorais qu'il s'agissait d'une parodie, et ayant vu tous les James Bond "officiels", j'étais intrigué de voir l'un de ces à côtés. Eh ben mes aïeux.
Casino Royale avait déjà été adapté en téléfilm en 54, avant le début de la série cinématographique, et les droits passèrent de main en main jusqu'à celles Charles Feldman qui face au succès de la série de Broccoli et Saltzman voulut faire son James Bond. Hélas, les trois ne s'entendent pas, Connery refuse le rôle pour respecter son contrat avec ses producteurs, et Feldman décide alors de faire une pure parodie se basant trèèèèès librement sur le scénario de Casino Royale.
Pour ce faire, 5 réals sont engagés, qui bosseront chacun sur des segments différents ; et pas de la gnognotte, ya quand même John Huston ! Sauf que chacun semble avoir bossé un peu dans son coin, à l'exception de Val Guest qui eût la lourde charge de lier un peu tout ça : et ce n'est pas une mince affaire, d'où l'aspect très créature de Frankenstein du résultat final. D'autant que le pauvre Guest n'a pas le travail facilité par Peter Sellers, l'un des acteurs principaux, qui manque tout un tas de jours de tournages et dont l'histoire comporte du coup plein plein d'ellipses étranges.
Parce que oui, il y a Peter Sellers, et pas seulement. On retrouve aussi David Niven, que Ian Fleming (l'auteur des James Bond) avait toujours pressenti comme étant l'acteur le plus approprié pour incarner son personnage - et en effet, ça aurait pu être très efficace - Orson Welles, Woody Allen dans un de ses premiers rôles, et même la toute première James Bond Girl en la personne d'Ursula Andress. Sans compter diverses apparitions brèves, comme celle impromptue de Belmondo qui échange deux lignes de dialogues absconses avec Niven avant que le film se termine de manière explosive.
Bref, je sais pas trop ce que je viens de voir. Un navet ? Non, j'ai pris tant de plaisir que ça ne peut pas être le cas. Un nanar ? Par beaucoup d'aspects oui, mais en même temps ya des tas de vraies idées visuelles assez intéressantes bien que complètement foutraques. Un... Bon film ? Non, faut quand même pas déconner.
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Créée
le 18 mai 2020
Critique lue 108 fois
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