A voir l'affiche, j'en avais déjà la nausée, toutes ces couleurs criardes et cette composition à faire passer Salvador Dali pour un minimaliste. Il s'agit là d'une production typiquement Disney, sur le modèle de 'La Belle à Dormir Debout' ou 'Alice au Pays de l'Oseille'. Les décors et costumes tout droit sortis d'un cirque, partagent cet univers si familier, mais au combien désuet voire totalement Kitsch. La souris aux grandes oreilles aura au moins le mérite de continuer à développer ce qui a fait son succès d'antan, même si les Marvel et Star Wars sont dorénavant ses deux principaux piliers.
Tiré du conte d'Hoffman, lui-même adapté par Alexandre Dumas, mais surtout connu pour le Ballet de Marius Petitpas et Lev Ivanov, Casse-Burnettes, pardon Casse-Noisettes, est un grand classique davantage réputé pour sa musique et sa chorégraphie que son histoire. D'ailleurs un passage entier y sera consacré, donnant au film l'impression d'avoir voulu offrir un bel emballage Disneyien, aux notes inconsidérement sucrées et enfantines, rendant plus ou moins hommage à la musique originale de Tchaïkovsky. Joe Johnston, ancien directeur artistique d'ILM (Jumanji, Jurrasic Park III, Captain America first Avenger) signe un métrage qui a tout l'air d'une commande, mais où il parvient à insérer sa science des effets visuels et notamment quelques clins d'œil à Mickey à travers le personnage du Roi souris.
"Voilà ta noisette, Merteuil !!!"
Toujours fidèles, Morgan Freeman et Elle Mirren endimanchés viennent prendre leurs cachets, tandis que Keira Knightley 'La Duchesse' sous champignons hallucinogènes s'oppose à la fille d'Interstellar. Malgré mes quelques réticences initiales, l'ensemble est passé et a été digéré, non sans difficultés, après un tel étalage de friandises, de jouets et de petits fours. Je regrette cependant l’absence d'un Jean-Claude Vandamme et son grand écart, pour le Casse-Noisettes entre les fesses bien sur !