Il n'y a à mon avis que deux situations qui permettent de détester réellement un film: quand on est déçu par ses attentes ou quand on va voir le long-métrage avec une mauvaise appréhension et qu'on trouve toute les raisons de le détester. Moi, qui n'avais déjà pas aimé "l'auberge espagnole", et qui ai trouvé les" poupées russes" "risible, j'appartiens clairement au deuxième cas.
Des mots ne suffiraient surement pas à exprimer tout le mépris que j'ai pour le film, mais je vais quand même essayer.
"Casse-têtes chinois" est un cas d'école: c'est à la foi beauf et bobo. Beauf dans la lourdeur des gags (je n'ai pas ri à une seule des vannes, d'ailleurs il y en avait? Audrey Tautou qui dit "enfonce la moi bien profond" ou Cécile de France à poil sur un toit aprés un improbable et ridicule concours de circonstances, c'est sensé être marrant?), bobo dans la vision dégueulasse et formaliste de la vie selon Cédric Klapisch: à 20 ans on se marre entre potes, à 30 ans on se pose et après, crise de la quarantaine (mais bon, bien sur, pas de problémes financiers: selon Klapisch, avec un job au black on peut trouver de supers appart à Chinatown, oh et puis ses potes soit-disant fauchés avec baie vitrée sur Central Park, tout à fait normal...)! SUPER!
Ah, et en plus, l'ami Klapisch essaie misérablement d’être dans l'air du temps: couples gays et enfants, tout ça...parce que oui "c'est super moderne mon film chorale vois-tu", mais c'est tellement racoleur et peu subtile que ça en devient vomitif...
Mais ce n'est pas tout! Klapisch continue de mettre du poivre sur son gâteau industriel immangeable en s'équipant d'idées de mise en scène toutes plus ringardes et pathétiques les unes que les autres: conversations idiotes via skype (bonjour placement de produit mal amené!), voix off forcée débitant plus de clichés à la seconde qu'un discours de Michel Drucker, déclaration finale à Amélie Poulain totalement bidon et mal filmée (faire de bons split screen, ça s'apprend hein) etc...
Pire! Cette mise en scène digne des pires sitcom ( mais la série de films de Klapisch peut-elle se targuer d’être autre chose?) est parfois carrément prétentieuse: inviter Spinoza et Hegel, en plus d’être une idée bien foireuse, qu'est ce que cela apporte à part l'un des pires morceaux de branlette intellectuelle du 21eme siècle? Parce que Klapisch, on sait PERTINEMMENT que tu n'as rien pigé à Spinoza et que tu ne l'as jamais LU (déjà que peu de personnes ont ouvert un de ses essais). Alors au lieu d’ouvrir Wikipedia et de taper Hegel, tu aurais peut-être pu t'abstenir de vulgariser lamentablement sa pensée ( ce que son abruti de personnage -qui écrit,mon dieu, un roman sur SA vie, pouvait on faire plus prétentieux?- en retire est digne des pires articles pyscho de Elle magazine) et d'un peu respecter ce qui te dépasse!
Et puis, merde, comment peut-on écrire un script aussi peu ambitieux, aussi limité, c'est peut-être une "comédie", mais bordel, pourquoi voler aussi bas?! Je dois avouer que cela m'échappe, un peu comme le succés de Klapisch et de ses films poubelle...
Bref, un film méprisable, à ne surtout pas aller voir, ces gens ne méritent aucunement d’être subventionnés, de gagner de l'argent ou de continuer à faire des films!