Cellule 211
7.2
Cellule 211

Film de Daniel Monzon (2009)

Alors qu’il visite son futur lieu de travail la veuille de son premier jour en tant que gardien de prison, Juan tombe en plein milieu d’une émeute et se retrouve mêlé aux prisonniers. Pour survivre, le temps que les renforts arrivent et dispersent l’insurrection, il va se faire passer pour l’un d’entre eux.

Dès le pré-générique le ton est donné: mature, sincère et authentique, une chose est sure, "Cellule 211" n’est pas un film Hollywoodien. Il nous propose de vivre, au plus prêt de l’action, une émeute carcéral. De son déclenchement à sa résolution, chaque facette de cette journée aura sa place pour ainsi rendre une vision globale de l’insurrection. On suit alors, au coté d’un leader aussi charismatique que Bad-ass, la gestion des négociations et, enfermé dans ces murs, aux milieux de ses pensionnaires, il ne nous reste alors plus qu’à s’immerger.

Bien loin des clichés du spectaculaire "Prison Break", du malsain et trash "Hunger", de l’incroyable et parfait "Les Evadés" et du claustrophobique "Un Prophète", "Cellule 211" vient occupé une place jusque là vide en jouant la carte de l’authenticité. Ici, pas d’évasion spectaculaire, pas de massacre démesuré ou d’action superflu, seulement une journée d’émeute au cœur d’une prison banale. En s’affranchissant du grand spectacle, Daniel Monzón se focalise alors sur l’essentiel pour nous décrire son histoire à la perfection. Pour cela, il film de manière quasi documentaire, sans aucun filtre sur l’image, sans embellir le trait donnant ainsi une authenticité au film et plongeant par la même occasion le spectateur au cœur de l’action. Caméra à l’épaule ou cadre parfait, le réalisateur alterne avec aisance les styles pour décrire efficacement chacune des diverses ambiances qu’il créé. Malgré ce choix esthétique, il parvient cependant et à de nombreuses reprises à sublimer son image en utilisant à merveille la lumière diffuse d’une cellule. On retrouve alors certains plan du film d’Audiard, venant placé en point d’orgue l’action pour nous laisser lire l’émotion des visages.

Au final, "Cellule 211" est un film original et authentique auquel on peine à trouver des défauts. Il reste donc l’un des meilleurs témoignage du milieu carcéral. Sans être politique, polémique ou ultra-violent il trouve l’équilibre parfait entre drame, critique social, action et thriller. Certain n’accrocheront pas à l’esthétique, d’autres auraient voulu plus d’action, moins de discourt et surement plus d’amour, pour ma part, j’aime la différence et l’originalité. Tout est dis, enjoy !
SlimGus
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste No More Space In My head

Créée

le 1 nov. 2012

Critique lue 574 fois

5 j'aime

Gaylord G

Écrit par

Critique lue 574 fois

5

D'autres avis sur Cellule 211

Cellule 211
SpongeJack
8

Puta madré

Quand on se tourne vers le cinéma espagnol ce n'est jamais par hasard, lassé par le cinéma hollywoodien, attiré par les petites productions de genre et puis le cinéma français... mouais bof. Le...

le 16 juin 2010

8 j'aime

1

Cellule 211
batman1985
7

Mettre un caleçon le premier jour de travail, toujours.

Bonne petite surprise espagnole qu'est Cellule 211 de Daniel Monzon. Le cinéaste nous plonge directement dans le vif du sujet pour ne laisser que très rarement le spectateur respirer. Bienvenue dans...

le 11 mai 2013

7 j'aime

Cellule 211
etiosoko
8

Usine à douleurs en médiocratie ordinaire

Un malheureux surveillant de prison stagiaire, en repérage préalable dans le pénitencier la veille de sa prise de service, se retrouve aspiré dans une mutinerie sanglante et généralisée des détenus...

le 1 févr. 2018

6 j'aime

Du même critique

Where the Buffalo Roam
SlimGus
9

Critique de Where the Buffalo Roam par Gaylord G

Véritable ancêtre de Las Vegas Parano, les deux films étant des récit biographique du Dr Hunter Thompson, c’est donc avec une certaine appréhension et une grande impatience que j’ai regardé ce film...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

Candy
SlimGus
7

Critique de Candy par Gaylord G

L’univers de la drogue est très fortement représenté au cinéma (enfin du moins quand on approfondi ses recherches), vous avez les comédies Américaines débiles mettant en scène des junkies (Puff,...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

2

Bad Boy Bubby
SlimGus
10

Critique de Bad Boy Bubby par Gaylord G

Bubby est isolé du monde extérieur depuis sa naissance. 35 ans, enfermé dans une cave avec pour seul compagnons sa mère qui le bas et le séquestre et son chat qu’il martyrise par simple distraction...

le 1 nov. 2012

8 j'aime

1