Je n'ai jamais été un grand fan du classique d'animation du même nom mais j'ai eu envie de tenter ma chance avec celui-ci. Il s'agit du premier remake live réadaptant un classique d'animation Disney, et c'est avec ce long-métrage que je me rends compte qu'ils auraient du continuer à faire des différences de ce genre dans les remakes Live. Enfin, j'ai décidé de le revoir pour voir si je l'appréciais toujours et je dois admettre que c'est un bon remake live. Alors, il n'est pas meilleur que le classique d'animation (dont je ne suis pas très fan au passage) mais c'est tout de même un remake live intéressant à voir.
Personnages: Ella / Cendrillon (Lily James) est une femme naïve qui continue de croire que tout se passera bien à l'avenir parce qu'elle voit toujours tout du bon coté. Elle peut sembler énervante mais je la trouve courageuse de réussir à supporter sa belle-famille à ce point, j'aurais pété les plombs depuis un moment si j'avais été à sa place, ce n'est jamais facile.
Le prince Kit (Richard Madden) est un prince affectueux qui apprend à devenir le nouveau souverain du royaume grâce à son père. La manière dont il tombe amoureux de Cendrillon fonctionne et c'est enfin devenu un vrai personnage plutôt que le stéréotype de l'homme parfait pour toutes les princesses. Sinon, il a une bonne évolution qui va avec le message du film et il a une belle relation avec Cendrillon qui évolue petit à petit.
Le roi (Derek Jacobi) est un roi qui fait de son mieux pour préparer son fils en tant que futur roi du royaume mais cherche aussi à lui faire apprendre certaines leçons d'une certaine manière. J'aime beaucoup ce personnage parce qu'il n'est plus là pour nous faire rire uniquement et il apprend de ses erreurs avec son entourage.
La mère de Cendrillon (Hayley Atwell) est une femme heureuse avec sa famille et qui prend grand soin de sa fille tout en lui faisant une belle éducation, j'avoue que j'envie Cendrillon d'avoir une mère aussi angélique, et beaucoup de peine à d'autres moments.
Le père de Cendrillon (Ben Chaplin) est un père très peu présent à cause de son travail mais c'est un père très affectueux qui pense à ses princesses avant de penser à lui, c'est un père attachant et on comprend son état quand on se met à sa place.
Le duc (Stellan Skarsgard) est un homme qui pense plus au bien du royaume et à son futur plutôt qu'au véritable amour que voudrait connaître le prince, on le comprend quand on se met à sa place, il ne fait que donner un meilleur avenir au royaume avec un mariage arrangé du prince.
Les souris peuvent sembler inutiles mais elles aident Cendrillon à tenir le coup avec sa belle-famille qui la traite comme une domestique, on ne peut pas vraiment dire qu'elles sont inutiles.
Marraine-la-bonne-fée (Helena Bonham Carter) est une Deus Ex Machina qui intervient au bon moment pour récompenser Cendrillon pour sa personnalité. C'est une fée avec une personnalité bien particulière (et qui nous offre une jolie référence à La Belle et la Bête) mais délirante dans ses actions. Bref, c'est un personnage que j'apprécie malgré qu'elle apparaisse peu, et le fait qu'elle soit la narratrice de l'histoire fonctionne tout aussi bien.
Méchantes: Lady Trémaine (Cate Blanchett) est une femme noble qui s'est remariée avec le père de Cendrillon par intérêt. C'est une méchante qui pense plus à l'intérêt de ses filles qu'à celle de sa belle-fille dont elle se fiche royalement. Certes, elle est moins psychopathe que dans le long-métrage d'animation mais ça reste une bonne méchante pour ce long-métrage.
Anastasie (Holliday Grainger) et Javotte (Sophie McShera) sont deux petites pestes qui ont toujours été pourri-gâtées dans leur vie par leur mère, ce n'est pas étonnant qu'elles soient aussi exigeantes et exécrable avec Cendrillon. Aussi, elles sont nécessaires pour montrer les conséquences de l'éducation de Lady Trémaine sur elles, ce que Cendrillon n'est pas parce qu'elle n'a pas eu la même éducation et le même amour.
Jeu d'acteur: On ne va pas se mentir, la majorité des acteurs s'en sortent bien dans ce long-métrage, surtout les principaux. Alors oui, je suis d'accord pour dire qu'Holliday Grainger et Sophie McShera surjouent un peu leurs personnages (même si je trouve que ça colle bien à leurs personnages) mais on ne peut pas dire que Lily James joue mal. Je la trouve très investie dans son rôle de Cendrillon et dans la personnalité de celle-ci, pareil pour Cate Blanchett qui joue une superbe marâtre jouant les nobles et la vipère en même temps.
Messages: En vérité, il y a deux messages dans le long-métrage. Le premier nous dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences lorsqu'on aime quelqu'un parce qu'il faut surtout apprendre à la connaître. Le deuxième nous dit qu'il faut être bon avec les autres et que notre bonté sera récompensé un jour, c'est un peu plus bizarre mais ce sont tous les deux de bons messages à retenir pour les enfants.
Costumes: On sent qu'il y a eu du travail sur les costumes et c'est de toute beauté à voir. Déjà, les costumes classiques de Cendrillon et de sa famille sont assez jolis mais sa robe de bal est magnifique, je la préfère à celle de la version animée. De plus, certains costumes arrivent à raconter certaines choses sur les personnages, c'est beau.
Musiques: Que ce soient les thèmes instrumentaux ou les quelques chansons chantées, elles sont belles et bien interprétées. J'aime beaucoup la nouvelle chanson de Cendrillon mais on retiendra plus les thèmes instrumentaux que cette chanson mais tout reste sympathique à écouter et ça fait plaisir à entendre.
Références: Il y a de jolies références au film d'animation dans ce long-métrage. Par exemple, on retrouve les petites cloches qui permettent d'appeler Cendrillon pour que la famille lui apporte à manger. Sinon, il y a aussi la chanson "Chantes rossignol, chantes" qui est un petit peu chanté par Cendrillon.
Introduction: Démarrer le long-métrage avec Cendrillon qui est heureuse avec ses parents mais qui a une vie commençant à dégringoler au fur et à mesure est une bonne introduction qui nous donne envie d'en savoir plus sur Ella et sa vie future avec sa nouvelle belle-mère.
Histoire: Ella a perdu ses parents et doit apprendre à vivre avec sa nouvelle famille qui la considère comme une domestique. C'est une histoire intéressante qui donne envie d'en savoir plus sur la suite de l'histoire et ce qui va arriver à Ella qu'elles appellent Cendrillon.
Décors: Ouah, c'est vraiment de toute beauté ces décors. Quel que soit le lieu qu'on découvre, on sent que les régisseurs ont très bien travaillé les décors. Sincèrement, si vous ne voulez voir ce long-métrage que pour ses décors alors vous ne serez pas déçus.
Émotion: Elle existe et elle fonctionne assez bien, ça ne donne pas forcément envie de pleurer en regardant ces scènes mais on arrive à être triste pour Cendrillon et le prince lorsque certains événements arrivent, c'est du bon travail.
Mise en scène: Elle n'est pas excellente mais elle n'est pas trop mal et elle arrive à renforcer certaines situations qui ont lieu à l'écran, que ce soit dans la tension ou dans la narration. Bref, la mise en scène est efficace.
Danse: Je ne vais pas mentir, le bal était beau et la danse était réellement de toute beauté dans sa chorégraphie. Après, ce n'est qu'un bal qui n'a rien de très impressionnant mais j'admets que c'est un de mes lieux préférés.
Fin: C'est une belle fin pour Cendrillon après tout ce qu'elle a traversé dans sa vie. On est heureux pour elle quand on voit cette fin, elle a mérité d'être heureuse après tout ça.
Signal: Pardon pour Cate Blanchett mais, lorsque le duc et le capitaine de la garde discutent sur le balcon sur la gauche et qu'on la voit sur la droite, on voit qu'elle attend le signal de la part du réalisateur pour avancer vers eux. Alors, je n'ai rien contre ça mais la caméra aurait pu essayer d'éviter ça ou de trouver une manière plus discrète de lui indiquer. Sinon, elle se fie au dialogue et elle vient après avoir entendu telle phrase. Enfin, ce n'est pas un drame mais je regrette de l'avoir vu.
Stupide: On reçoit la nouvelle comme quoi le prince recherche la femme à la pantoufle de verre, dont il connait le visage. Je veux bien pardonner le fait qu'il ne demande pas de portrait robot à ses peintres pour la retrouver. Par contre, Cendrillon aurait pu aller directement au château pour le retrouver. Certes, elle voulait la pantoufle pour bien prouver que c'est elle mais j'aurais préféré qu'elle essaye d'y aller avant pour voir si le prince allait la voir (et la reconnaître facilement).
Lucifer: Je ne comprends pas l'intérêt de Lucifer dans ce long-métrage, il ne sert à rien et ne représente jamais un obstacle. Même dans le cas du symbolisme, il ne fonctionne pas parce qu'on ne le voit jamais sur le même plan que Trémaine à part lors de son arrivée. Les souris servent mais Lucifer ne sert à rien, je pense qu'il a été mis là pour faire plaisir aux fans du personnage mais j'aurais préféré qu'il soit un peu plus utile en tant qu'obstacle.
Voix-off: J'aime Marraine la bonne fée mais je ne comprends pas pourquoi elle se sent obligé de nous décrire tout ce qu'il se passe. Alors, ça marche à certains moments (comme à la fin) mais quand elle vient nous dire que ce personnage est le prince alors que la découverte par la mise en scène et les événements auraient mieux marchés, je ne peux pas dire que cette voix-off était réellement nécessaire.
Effets spéciaux: Il y en a qui s'en sortent plutôt bien mais il y en a d'autres qui sont ratés. Par exemple, je repense à la première fois qu'on voit les souris qui ne fait pas très réaliste ainsi que le carrosse qui se retransforme petit à petit (probablement la séquence avec les effets spéciaux les plus moches). Après, il n'y en a pas tant que ça mais j'aurais aimé que ça soit un peu plus réaliste.
Incohérences: Alors, Cendrillon porte des pantoufles de verre qui l'empêchent de courir vite, elle doit retraverser tout le château en regrimpant des marches et redescendant après, sachant qu'elle part à 23h59. Soit l'horloge est mal réglée et elle a eu de la chance, soit elle a couru beaucoup plus vite que prévu mais je ne vois pas comment elle aurait fait avec des chaussures comme ça.
Humour: On ne va pas se mentir, il y a deux ou trois petites blagues qui dont sourire mais l'ensemble de l'humour de ce long-métrage n'est pas réussi, il est plus forcé qu'autre chose. Sincèrement, la majorité des blagues n'ont pas réussis à me faire rire, je les ai même oublier à ce niveau là. Bref, l'humour n'arrivera pas à vous marquer ici.
Longueur: Je n'ai rien contre le fait de présenter Ella et sa vie passée jusqu'à celle qu'on connait mais j'aurais aimé que ça dure un peu moins longtemps. Encore une fois, c'est une bonne idée mais on s'attarde un peu trop sur ce sujet, il aurait mieux valu que la scène dure un peu moins longtemps que ça.
Inutile: Pardon pour le capitaine des gardes (Nonso Anozie) mais je l'ai trouvé un peu inutile. Certes, il est attachant et est présenté comme un des seuls véritables amis du prince mais je ne peux pas vraiment dire qu'il ait servi à quelque chose dans ce long-métrage, malgré qu'il soit attachant.
!!! PARTIE SPOIL !!!
Faux-raccord: Comme j'ai vu l'émission de Michel et Michel, je suis obligé d'en parler ici pour ne pas tricher. Les souliers de Cendrillon sont en train d'être transformés en pantoufles de verre mais Cendrillon regarde devant elle par terre alors que c'est à ses pieds. Enfin c'est un petit faux-raccord mais rien de grave non plus. Oh, et il y a aussi le coup des faux-raccords lumières pendant la discussion entre la marâtre et le duc, un moment c'est lumière normale et un moment c'est lumière jaune sur leurs visages.
Marraine-La-Bonne-Fée: Alors, il est vrai que la marraine n'est pas comme celle du dessin animé mais je ne vois pas le problème, son design colle plutôt bien pour un film live. Aussi, pour le coup de sa magie où elle prononce quelques fois la formule mais pas tout le temps, c'est sûrement comme dans "Harry Potter", elle doit juste penser au sort et agiter la baguette magique.
Origines: Donc, on apprend que la marâtre était comme Cendrillon avec son premier amour et qu'elle a arrêté de croire au bonheur avec l'être aimé depuis qu'elle l'a perdu, c'est totalement compréhensible et ça la rend plus proche de Cendrillon. En entendant ça, on comprend pourquoi elle veut à tout prix que ses filles aient des maris riches.
Cendrillon: Donc, le nom Cendrillon est un nom qui a été donné par ses belles-soeurs pour la qualifier de servantes et de souillon. Pourquoi pas, j'aime bien l'idée que ce nom est apparue de cette manière et qu'elle assume ce nom envers le prince tout en assumant qu'elle est devenue une servante, c'est intéressant à suivre.
Jeu: Alors, je n'ai rien contre le fait de voir un bébé qui joue avec ses parents mais ça m'étonne de le voir faire aussi bien le jeu de "tu me vois - tu me vois plus", même pour regarder les nuages. Certes, ça reste une belle scène mais j'aurais préféré qu'on voit que ce sont les mains de la mère qui la font jouer à ce jeu.
Valets: Alors, je me demande si c'est normal que les lézards, transformés en valets, aient des dents aussi tranchantes mais ça doit être lié à la magie en elle-même aussi, et ce n'est pas très important.
Au final, c'est un remake bon remake live à découvrir malgré ses erreurs. Avec des personnages bien travaillés, un jeu d'acteur convaincant sans être excellent, de superbes décors, de bonnes musiques et une bonne mise en scène avec de beaux costumes, on a de quoi apprécier cette version. Après, il est vrai que l'humour n'est pas génial, que Lucifer ne sert à rien (même symboliquement parlant), une voix-off inutile et un peu de stupidité avec des incohérences gâchent un peu le visionnage mais ça reste un long-métrage divertissant. Donc, si vous souhaitez voir une nouvelle version de Cendrillon assez intéressante, alors il y a des chances que vous appréciez ce long-métrage.