Sans surprise, paresseux, minimaliste. Voila les premiers mots qui me viennent à l'esprit. Et la crainte que tout soit dans la bande annonce s'est révélée juste. C'est dommage finalement. Sans aller jusqu'à revisiter le conte, coller à ce point au dessin animé relève quand même de la fainéantise. Minimaliste, car tout le long du film on nous assène que la bonté, le courage et la gentillesse (avec un soupçon de magie) nous ouvre toutes les portes. Avec ça, on a tout dit. Cendrillon exaspère d'ailleurs par moment par tant de bonté (mais bon, c'est raccord avec le conte), et parfois, j'ai eu l'impression de retrouver Sookie de True Blood, même dans les mimiques faciales.
Donc on a un film qui n'est pas déplaisant, mais qui n'est pas enthousiasmant non plus (avec quelques effets numériques ratés comme le cerf). Ca passe le temps quoi. Les meilleures scènes sont pour ma part les séquences de transformation (citrouille, lézard, souris) que ce soit avant le bal ou aux 12 coups de minuit. J'ai beaucoup aimé la scène du bal également.
Les décors sont pas mal, les costumes aussi, mais ça manque cruellement de folie tout ça. L'ensemble reste globalement fade.
Le film a été rallongé pour nous raconter l'enfance de Cendrillon. Pourquoi pas. Si je voulais pinailler, je dirais que Branagh aurait dû consulter l'espérance de vie des souris.
Au final, on se demande à quoi sert cette version de Cendrillon à part nous présenter l'histoire avec des personnages en chair et en os, parce que ça ne propose rien de plus. Frustrant.