Deux musiciens malchanceux sont témoins involontaires d'un règlement de comptes entre gangsters. Un seul échappatoire : fuir en Floride sous les traits de deux femmes, dans un orchestre exclusivement féminin ! Sauf qu'évidemment, la chanteuse est une bombe sculpturale...
Grand classique de la comédie américaine, "Some Like It Hot" bénéficie de la finesse et de l'intelligence de Billy Widler, ici réalisateur, producteur et scénariste. Outre de très bons mots (dont une réplique final devenue célèbre) et des personnages attachants, ou des références aux films de gangsters des années 20/30, le film se veut original, voire inédit pour son temps.
En effet, entre deux plaisanteries salaces, il évoque le travestissement et l'homosexualité, théoriquement interdits alors par le célèbre code de censure Hays (qui avait toutefois largement perdu de son pouvoir en 1959). Une thématique osée, source de nombreux gags réussis. Par ailleurs, le film se veut même très moderne en pointant du doigt le harcèlement subit par les femmes au quotidien. Nos héros découvrent ainsi les joies de se faire tâter les fesses et draguer en permanence !
Pour incarner ces deux protagonistes qui enchaînent les combines afin de s'en sortir, Jack Lemmon et Tony Curtis déploient toute leur énergie et rivalisent de classe et de charme, tout en adoptant une démarche féminine volontairement grossière. Pour l'anecdote, le film fut tourné en noir & blanc car leur maquillage en femme passait semble-t-il très mal en couleur à l'écran...
Face à eux, Marilyn Monroe dans l'un de ses plus célèbres rôles, une fois de plus en blonde semi-ahurie et innocente à la beauté exquise. Le tournage ne fut cependant pas de tout repos, souffrant des retards de l'actrice, et de son incapacité à mémoriser ses répliques ! Il faut dire qu'elle souffrait alors de diverses addictions... qui pourtant ne se voient pas du tout à l'écran.
"Some Like It Hot" affiche peut-être un baisse de régime avant son dernier acte, mais mérite son statut de classique de la comédie américaine.