Un saxophoniste et un bassiste poursuivis par la pègre de Chicago fuient la ville du crime en se déguisant en femmes, afin de prendre le train d'un groupe de jazz exclusivement féminin en route pour la Floride...
J'espérais beaucoup de Some Like It Hot, de francs éclats de rires sans interruption, de la romance, un rythme sans faille... Au final, j'ai subi de plein fouet le contrecoup du continuel éloge dont cette oeuvre fait l'objet. Film américain le plus drôle du XXème siècle d'après l'AFI, - hilarant ; poilant ; qu'est ce que j'ai pu rire - et autres compliments récoltés aux cours de conversations... Sans oublier la fameuse Marylin.
Alors oui, Some Like It Hot est drôle. Il n'empêche que ça démarre assez mollement avec cette mise en place d'intrigue mafieuse dans la frigorifique Chicago, au point que le premier pouffement n'est décoché qu'au bout de vingt minutes bien tassées. Auparavant on aura certes souri, les répliques sont savoureuses, mais il faut attendre le déplacement de l'intrigue en Floride (enfin, dans le train menant en Floride) pour que tout le potentiel comique de Some Like It Hot se déploie.
Un point sur Marylin Monroe, la fameuse. Je n'ai jamais trop compris son statut de sex symbol ultime, je me suis laissé espérer que la voir en mouvement lui rendrait mieux justice. Que nenni. Son rôle de cruche la dessert peut être (En fait ça doit jouer, incarner un personnage à ce point idiot me la rend antipathique), mais a mes yeux, elle est à mille lieues d'une Grace Kelly ou d'une Elizabeth Taylor...
Le tandem masculin est en revanche franchement génial, les chamailleries continuelles de Tony Curtis et Jack Lemmon font tout le sel de ce film, quoique Jack Lemmon s'en sort très bien tout seul, dans ses accès d'angoisse comme ses phases travesties complètement libérées... En fait, je me fiche complètement de la pseudo romance ampoulée de Curtis et Monroe, de la traque mafieuse... Je veux plus de Jack Lemmon, et plus de son riche millionnaire danseur de salsa. Some Like It Hot a le bon goût de finir sur ces deux là, pour un dialogue final d’anthologie qui valait à lui seul le visionnage.