- Ayant eu vent de l'exploit de Louis Blériot, un magnat de la presse anglaise organise une course d'avions de Londre à Paris en trois étapes dont le morceau de bravoure sera le passage au-dessus de la Manche, avec dix mille livres à la clé (soit plus ou moins un million de livres un peu plus d'un siècle plus tard) . La fine fleur des aviateurs mondiaux se précipite sur l'occasion, et la fille du magnat se retrouvera tiraillée entre deux beaux concurrents.
Pour vous faire une petite idée de la chose, imaginez le cartoon "Les fous du volant" en prises de vue réelles transposé à l'aube du XXème siècle avec des avions d'époque (je me demande même si ça ne l'a pas inspiré en partie, avec The Great Race évidemment).
Grosse production anglo-américaine du début des années 60 (normal, Darryl Francis Zanuck voyait toujours les choses en grand, "Le Jour le plus long" c'était de lui), "Ces merveilleux fous volants..." vaut surtout pour les reconstitutions parfaites de multitudes de modèles d'avions du temps des pionniers et pour son casting international de grande classe, de Gert Fröbe à Jean-Pierre Cassel en passant par Alberto Sordi et le perfide Terry Thomas ("Big Moustache" dans la Grande Vadrouille), qui joue le rôle du grand tricheur de service, analogue à celui de Satanas. Tout ce petit monde s'en donne à coeur joie dans des clichés nationaux on ne peut plus hilarants, en particulier Cassel (le français coureur de jupons), Sordi (l'italien un peu mégalo et grande gueule qui ramène toute sa famille avec lui partout où il se déplace) et Fröbe (l'officier prussien à casque à pointe -qui imite une fanfare en beatbox-). La plupart des gags sont d'un bon niveau de burlesque, les séquences d'entraînement surtout, ce sont les plus fendardes avec moults ratages, crashs et bien sûr cabotinages.