Et ainsi se clôt la trilogie de Pagnol, nous offrant là trois beaux bijoux du cinéma, qui sont des tickets vivants pour un ailleurs provençal d'une époque passée délicieuse, dont l'ouverture émeut et fait rire tout à la fois (la mort de Panisse qui ne se passe absolument pas comme prévu, donnant bien du mal à ce pauvre curé...) ainsi que sa fin réjouissante (n'en disons pas plus, pour garder la magie à ceux qui n'auront pas eu la joie immense de lire la pièce). Raimu, une fois encore, domine le haut de l'interprétation, bien que les compères et commères ne soient pas en reste... La rencontre entre toute la petite famille est bien mouvementée et émouvante. Les répliques bien trouvées fusent, les estocades verbales sont magistrales, et l'on arrive avec pincement au cœur à la fin, de savoir que ce petit monde méditerranéen nous quitte. Alors on se rassure avec le final qu'on attend tous depuis le premier film Marius, comme un soulagement longtemps souhaité, et rien ne nous ferait plus plaisir que de revoir la série une fois prochaine pour replonger dans cet univers unique et vivant à lui seul. Une conclusion magistrale.