Après Alexander Korda ("Marius") et Marc Allégret ("Fanny"), Marcel Pagnol réalise lui-même le dernier acte de sa trilogie...et "César" n'est pas ce qu'il a filmé de mieux.
Si le debut du film, autour du lit de mort de Panisse, fait illusion et entretient encore la verve des personnages et d'inégalables accents marseillais; si au long du film, on trouve, éparses, quelques scènes "pagnolesques" drolatiques, en dépit que César vieillissant semble un peu éteint, Pagnol ne fait que ressasser sur un mode compassé le thème de l'enfant bâtard. Il crée le personnage de Césariot,
l'enfant naturel de Marius et Fanny jadis adopté par Panisse. A la mort de ce dernier,
Fanny révèle au jeune homme -un personnage arrogant et pénible interprété par un jeune premier passable- le "terrible" secret de famille.
La faute originelle -d'autant qu'on se souvient forcément des deux premiers épisodes de la trilogie- passe par des explications et considérations redondantes au point que Pagnol, à travers ses protagonistes, donne l'impression de radoter, de se complaire dans un procédé mélodramatique hors d'âge, trop artificiel et trop théorique pour qu'on y trouve une réel intérêt ou des émotions vraies.
Quoiqu'habilement dialogué, le film fait l'effet d'une mauvaise idée, impression amplifiée par un dénouement couru d'avance mais interminable!