César et Rosalie par inspecteurmorvandieu

D'un film à l'autre, Claude Sautet nous touche par son sens de l'authenticité et son talent à restituer la chaleureuse humanité de personnages quotidiens. César et Rosalie, auxquels il faut réunir David, donnent lieu à des portraits sensibles, pleins de vie, de joies et de souffrances vraies. Autour de ces trois personnages gravitent les seconds rôles récurrents de Sautet -amis, collègues, famille- dans un tourbillon de mini-drames et d'amitié.

César, l'homme d'affaire volubile et jaloux, et David, l'artiste stoïque ou presque, se disputent l'indécise Rosalie dont le choix est d'autant plus difficile que les deux hommes, aux tempéraments si contraires, sont pareillement séduisants, chacun à sa façon.

Tour à tour brutal et passionné, charmeur et drôle, le récit de Sautet ne s'enferme pas pour autant dans une étude psychologique rigoureuse et métaphorique. Le metteur en scène s'applique constamment à laisser exister ses personnages librement avec un évident attachement pour leurs qualités comme pour leurs défauts. Car le cinéaste ne parlent rien d'autre que des choses de la vie, référence à un film précédent qui est en définitive le titre générique de son oeuvre. L'interprétation, Yves Montand en tête, est formidable.