La recherche du bonheur
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Je retiendrai de cette histoire de triangle amoureux, l'impassibilité de Samy Frey, les coups de sang de Montand. Mais surtout, surtout, je verrai longtemps encore, imprimée à tout jamais sur ma rétine, la beauté polaire de Romy Schneider.
Elle est pour moi le pendant blond et réservé d'Isabelle Adjani dans l'Eté meurtrier : mêmes traits irréprochables, même sensualité à son zénith - avec une mention spéciale pour l'élégance intemporelle - incarnation de la distinction, dans les attitudes comme dans les tenues - de l'irrésistible viennoise.
Ce film n'est au fond qu'un bel écrin, idéal pour accueillir et mettre en lumière celle qui fait tourner toutes les têtes de l'époque et qui, au fond, est assez proche dans le privé, de ce qu'elle incarne à l'écran : une femme sensible, sentimentale, tourmentée, tiraillée entre ses amours. Avec le recul des années, la présence de l'actrice à l'écran est d'autant plus dramatique et terrible, quand on sait les incommensurables épreuves qu'elle a traversées, la mort de son fils en tête, et la fin de son existence.
Nous sommes dans César et Rosalie face à cette beauté qui fut si éphémère, dont le parfait profil a marqué toutes les mémoires, et dont le jeu tout en grâce écorchée lui offre une postérité on ne peut plus méritée.
En hommage à Rosalie, j'opterai moi aussi cet été pour le deux pièces noir juste rehaussé d'un chapeau de paille, allumant négligemment une cigarette sous un soleil de plomb, rêvassant mes amours d'antan.
Je suis tombée amoureuse de Romy hier, comme d'Isabelle, l'autre soir : toutes deux m'ont sidérée de beauté. Je garderai cela. Merci, Monsieur Sautet, pour ces plans fascinés d'une actrice fascinante.
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Créée
le 24 mai 2016
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