C'est drôle comme la plupart des films dits d'apprentissage se déroulent quasi systématiquement pendant l'été. Ils constituent un genre à part entière dans l'histoire du cinéma et peu importe où ils se déroulent, leur caractère universel apparait comme une évidence. Tout ceci pour en venir à Cet été-là d'un Eric Lartigau que l'on a connu plus inspiré, ces dernières années. L'histoire est racontée à hauteur de jeune fille (11ns), bien mûre pour son âge, soit dit en passant, pré-adolescente qui semble avoir déjà une vision très lucide des errements des adultes qui l'entourent. Il est cependant assez étonnant de la voir gambader aussi librement dans les forêts des Landes, sans que ses parents s'en soucient, mais il est vrai que les susdits ont d'autres chats à fouetter (on apprendra bien assez tôt de quel drame il s'agit). Le film, dénué de tout rythme, avance par touches impressionnistes mais les dialogues sonnent faux car bien trop écrits, enlevant toute spontanéité au jeu de sa petite héroïne. Quant aux plus grands, aussi talentueux soient ils : Chiara Mastroianni, Marina Foïs et même le grand Gael Garcia Bernal (mais oui, c'est bien lui, pour son premier film en France), leur temps d'apparition est fort limité et ne permet pas d'approfondir leurs personnages respectifs. Ce serait excessif de dire que Cet été-là suinte l'ennui mais disons que rien, ou presque, ne suscite d'exaltation, avec cette forte impression de "déjà vu" et de bien mieux vu, auparavant.