Quelle équipe, quelle équipe ! Aussi improbable qu’harmonieuse, cette jolie bande nous emporte dans un récit aux multiples facettes, entre poésie et trafic (d’on ne sait quoi), entre échecs et réussites. Ici, chaque personnage poursuit un but imprécis, des deux hommes de main qui organisent une « boum » pour l’anniversaire de la fille du patron, usant de méthodes peu conventionnelles pour persuader des camarades peu volontaires, au patron qui redouble d’inspiration poétique pour séduire une caissière, sans oublier le tueur qui, hache en main, se reconvertit en Sartre pour le temps d’une comédie musicale. L’existentialisme, ce sont ces personnages au premier abord perdus mais qui tous trouvent une voie, si loufoque soit-elle.
Vanessa Paradis rayonne en bègue fan de de Beauvoir, formant un duo aérien avec Kervern, qui saisit comme toujours par son personnage mélancolique qui parait tellement à l’aise dans l’absurde le plus total…
Le duo Starr/Lanners régale tout autant, notamment par leurs dialogues. Saluons au passage la brève mais géniale intervention de Vincent Macaigne qui vient illustrer un de ces dialogues, dans son personnage habituel…
Samuel Benchetrit signe un film savoureux, très bien écrit et qui jouit d’une troupe d’acteurs en parfaite harmonie, une vraie réussite.