Chair de Poule nous raconte comment les œuvres de la saga deviennent réelles et sèment le chaos dans la ville.
Il ne faut pas se le cacher, ce film n'est pas un chef d'oeuvre intemporel, et je doute même qu'il puisse devenir un film d'enfance pour les plus jeunes. Cependant, pour un film sur l'univers très riche et varié de cette saga littéraire, l'histoire essaye de placer un maximum de ses monstres dans un scénario qui permet de tenir la route sans se perdre. Le Stephen King des enfants n'est pas là pour faire peur aux parents, mais bien pour donner des frissons aux jeunes qui connaitraient ou non toute cette assemblée.
Rob Letterman, n'est pas spécialement connu pour réussir ses adaptations, notamment pour Les Voyages de Gulliver, avec Jack black également. Le caractère simpliste de l'histoire, le sur-jeux des acteurs et les décors plus oubliables les uns que les autres, tous les nombreux défauts du film précédent peuvent être réutilisés dans celui ci, mais il ne faut pas oublier la durée assez courte de cet opus par rapport aux précédents, qui accentue un effet de rapidité et d’enchaînement de l'action au détriment d'une dynamique bien gérée. Bien sûr, si vous connaissez déjà Jumanji, l'impression de voir une copie de moins bonne qualité est flagrante.
Et pourtant, malgré tous ses défauts, je ne peux m'empêcher de vous conseiller ce film en famille. D'abord parce qu'il est divertissant, sans prise de tête, qu'il ne fait pas peur même aux enfants et que le film a utilisé assez peu d'effets numériques, ce qui accentue cet aspect "vrai" et années 80. Du côté des acteurs, aucun ne ressort vraiment, même si Jack black est un peu moins nul que d'habitude, le reste est un cliché sur l'Adolescent cool, la jeune fille secrète et fragile et le comique nerd pathétique de service. On ne s'attachera pas à ces personnages et ça n'est pas important car l'accent est évidemment à mettre sur les monstres.
L'impression de déjà vu du film Chair de Poule ne doit pas vous empêcher de découvrir un univers ici simplifié mais divertissant.