Challengers
6.4
Challengers

Film de Luca Guadagnino (2024)

"Are we still talking about tennis ?"

Scénario.

La structure non-linéaire du film est intéressante, nous permettant de découvrir au fil de l’histoire les événements qui ont façonné les personnages.

À travers plusieurs matchs, nous observons les amitiés, rivalités et séductions entre les trois protagonistes. L’histoire se déroule en parallèle sur le terrain, et dans les flash-back, pour offrir plusieurs points de vue et interprétations.

Mais je crois au fond que je m’attendais à plus. Le film impressionne par sa technique sous différents aspects (nous allons y venir), mais l’histoire en elle-même pêche un peu, une fois tous ces artifices mis de côté. Une couche de profondeur qui a manqué de le faire passer dans la catégorie du dessus.


Photographie.

Avec un grain très marqué des films en pellicule, l’image prend une patte nostalgique.

Filmé principalement en extérieur ou dans des chambres d’hôtels, le film laisse peu de place à des choix de couleurs ou de lumières tranchés, à part quelques scènes.

L’esthétique du film vient plus du choix des plans et de leur enchaînement que d’une photographie vraiment marquante.


Réalisation.

La réalisation ne manque pas de créativité pour mettre en scène les matchs de tennis, allégorie des relations entre les personnages où la balle jaune remplace les mots.

Pas un angle n’échappe à la caméra pour décrire ces échanges. Luca Guadagnino s’essaie à toutes les techniques imaginables pour nous faire vibrer lors des matchs.

En dehors des terrains, ce sont des plans plus posés qui prennent le relais, se focalisant sur les personnages pour nouer une relation de proximité avec eux. Ces gros plans permettent aux acteurs de transmettre leurs émotions avec leur regard et expressions.


Musique & Son.

La musique électro dynamique et pleine d’énergie peut sembler bizarre aux premiers abords, mais elle permet au final d’apporter une vraie patte au film. Passé la surprise, elle permet de donner du rythme aux échanges, sur le terrain comme en dehors.

Un seul élément a retenu mon attention dans la sonorisation du film, et pas des moindres : le fracas de la balle contre les raquettes des joueurs, qui nous immerge dans le match et donne l’impression d’être aux premières loges.


Acting.

Zendaya réussit parfaitement à capter le spectateur, étant tantôt envoûtante, tantôt méprisante. Son regard suffit pour faire comprendre tout ce qu'elle ressent.

Mike Faist et Josh O'Connor ne sont pas en reste. Leur prestation est vraiment convaincante, même si leur manque de profondeur m’a parfois titillé. Mais la pierre est plus à jeter au scénario qu’aux acteurs.

Mention spéciale pour les make-ups et coiffures des personnages qui apparaissent dans plusieurs temporalités, j'ai trouvé leur évolution et vieillissement très réaliste.


Cœur

Malgré tout, je pense être passé à côté de quelque chose. En dehors des aventures d’un trouple bien filmé, d’une musique marquante et de plans originaux, j'ai trouvé que le film manque de profondeur et m’a laissé un peu en dehors à plusieurs reprises.

En bref, j'ai eu du mal à m’accrocher aux personnages et à l’histoire, malgré un très bel enrobage.

Donc foncez si vous êtes amoureux du tennis ou de Zendaya, sinon allez y en marchant, ou pas du tout.


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Randar
7
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Créée

le 24 mai 2024

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Cinematic Eye

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