J'ai pourtant adoré le début, à la fois drôle et cruel, mais très vite, le scénario empreinte un chemin des plus prévisibles, ne suscitant alors qu'ennui et déjà-vu auprès du spectateur. Cette équipe de basket atypique a cependant de quoi charmer, que ce soit par le jeu décalé de ses acteurs novices ou par le contraste comique avec l'exaspération du personnage joué par Javier Gutiérrez, qui mène très bien sa barque soit dit en passant. Ce qui nous surprend au début dans la triste fatalité de ce dernier laisse place à une morale cousue de fil blanc, sur la tolérance et l'acceptation de la différence notamment. Certes, les personnages sont attachants et la mise en scène appliquée de Javier Fesser prend le temps d'exposer chacune de ses personnalités pour les faire vivre ensemble au sein d'une même équipe. Au départ bien géré, le rythme s'engouffre dans des longueurs lorsqu'on devine aisément la tournure finale de cette leçon de vie 100% positive, et les quelques traits d'humour ne suffisent pas à nous maintenir en haleine... J'ai personnellement pensé à la série Glee où un prof de chant se retrouve à devoir coaché un groupe d'ados pommés dans un club de chant d'un lycée ; ce qui apparait comme des épreuves insurmontables se révèlent être un tremplin pour le personnage principal défaitiste et passif face à son destin. Ici, pas de surprises, tout se passe comme dans le plus beau des contes de fées... Quel banalité ! Feel-good movie jamais cynique ni critique, souvent drôle et parfois redondant, Champions s'efface dans un scénario trop simple et prévisible qui ne marquera pas les esprits sur le long terme. Dommage car c'était plutôt bien parti !