Typiquement le genre de polar bourrin qui se laisse regarder un soir avec le cerveau en mode off, mais qui objectivement n'a rien d'un bon film.
Le début se révèle assez prometteur : on entre directement dans le vif du sujet avec un braquage de banque, mais le casse ne s'éternise pas, et on s'intéresse à l'enquête des flics pour retrouver les braqueurs.
Le casting paraît alléchant, avec un tandem de cops mal assortis composé de Jason Statham et Ryan Philippe - ce qui confère à "Chaos" un aspect buddy movie plutôt bienvenu - et un grand méchant incarné par le toujours charismatique Wesley Snipes.
Il y a même une poursuite en moto pas dégueu, et à quelques maladresses près, on se dit qu'on va passer un bon moment.
Hélas, plus le film avance, et plus cette impression se délite : personnages sans épaisseur, dialogues insipides, et surtout facilités narratives à gogo, voire grosses incohérences camouflées par un rythme échevelé. On peut aussi déplorer le twist final le plus prévisible de toute la décennie.
En outre, la mise en scène tout juste fonctionnelle de l'inconnu Tony Giglio ne relève pas le niveau, tant "Chaos" se révèle radin en fusillades et scènes d'action : ainsi, l'unique combat au corps à corps en fin de bobine s'avère triste à mourir, pauvre et mal découpé.
Comme en prime la fameuse théorie du chaos qui donne son titre au film se révèle un simple gadget mal assimilé, et que le récit manque de seconds rôles marquants, ma note finale restera juste en dessous de la moyenne.
Reconnaissons toutefois qu'on n'a guère le temps de s'ennuyer devant cette cette série B d'inspiration 90's, "Chaos" ayant le mérite de ne pas excéder 1H30.