Oui chaque film de Neill Blomkamp est une version différente de la même histoire. Oui, le monsieur balance toujours sa même vision du futur, plein de poussière, de sable et de sang. Oui il aime parler d’intégration et de lutte des classes. Oui il a un faible pour les psychopathes mécaniquement augmentés, les antihéros largués et les demoiselles en pleurs. Oui il aime les antennes, les mandibules, les voitures tunées et les armes multicolores. Oui il fantasme sur de frêles créatures bondissantes luttant contre de gros robots insectoïdes. Oui il se plait à démembrer, transpercer, éclater et reconstruire de la chair et de l’acier en slow motion. Oui il est né à Johannesburg. Oui il fait une fixette sur les mammifères herbivores cornus et les écrans d’ordinateur.
Oui, oui, oui et encore oui.
Mais si c’est pour tranquillement sortir un film de ce niveau à chaque fois, il peut franchement continuer longtemps à raconter la même chose.
Et puis il semblerait que son prochain projet l’oblige à sortir enfin de son confort, alors souriez, ça va déboîter.