"Les aventures d'Anne-Marie, petite fille de sept ans, et de ses amis chiens dont Charlie le héros, Gratouille le teckel hyper-nerveux, Carcasse le redoutable pitbull et bien d'autres encore. Tout ce petit monde facétieux brigue la première place dans le coeur de leur jolie compagne."
J'ai cru rêver quand j'ai lu ce résumé que j'ai remplacé sur la fiche par un plus adapté au ton réel du film (et moins mensonger, aussi). Vous ne trouverez aucun personnage sans faille si ce n'est la petite fille (l'orpheline innocente de service, un croisement entre Blanche-Neige et Penny de "Bernard et Bianca", parents morts ça commence bien, et j'ai pas évoqué son mauvais traitement par le chien gangster), Gratouille et les chiots. Le héros est assassiné froidement dès le début et se sert de la petite fille pour son propre profit un temps, le méchant fume comme un pompier, l'Enfer est vraiment flippant, les décors de fond sont pour la plupart sombres et les chansons oubliables, surtout à côté de tant de noirceur ...
Dans son genre, Don Bluth s'y prenait mieux pour faire peur et faire pleurer que les studios Disney où il avait travaillé, quand bien même les années 90 lui auront été fatales faces aux béhémots de Disney (le film fut son premier échec au box-office après le triomphe du "Petit dinosaure").
C'est probablement l'un des longs-métrages d'animation qui traitent le mieux du thème de la rédemption et du péché originel, mine de rien, malgré quelques bizarreries dans le style du numéro musical magistralement kitsch et improbable de l'alligator drag-queen à grosses lèvres (le fameux "Big Lipped Alligator Moment", merci la Nostalgia Chick). La voix de Richard Darbois en VF c'est un réel plus, comme toujours.