Plus de 30ans après sa conception, ce film n’a rien perdu de sa superbe

Le professeur Wayne Szalinski est un scientifique qui ne s’avoue jamais vaincu. Moqué par ses pairs, il persiste à vouloir mettre au point un rayon laser capable de rétrécir les objets, jusqu’au jour où ce dernier se déclenche malencontreusement et réduit ses enfants et ceux des voisins de façon microscopique. Les voilà livrés à eux-mêmes au beau milieu de la jungle de leur jardin où le moindre brin d’herbe prend la taille d’un baobab et une fourmi celle d’un monstre gigantesque.


Chérie, j'ai rétréci les gosses (1990) est le premier long-métrage de Joe Johnston (Jumanji - 1995), ce dernier réalise ici un excellent film d’aventure familial où le spectateur ne cesse d’aller de découverte en découverte. Imaginez le cultissime L'Homme qui rétrécit (1957) de Jack Arnold remis au goût du jour à travers une aventure trépidante où quatre enfants microscopiques se retrouvent perdus au beau milieu d’une jungle où le danger se trouve derrière chaque brin d’herbe.


La force du film réside bien évidemment dans les innombrables décors qui ont été créés pour donner vie à ce jardin devenue jungle où le moindre brin d’herbe peut servir de rampe façon toboggan, une flaque d’eau se transforme en rivière, les gouttes d’eau sont des bombes (à l’échelle Lilliputienne), les Légo® sont tellement grands que l’on peut y dormir à l’intérieur, les fourmis deviennent de gigantesques animaux préhistoriques et la tondeuse à gazon un monstre d’acier.


C’est réellement tous ces éléments mis bout à bout qui font beauté de ce film, même plus de 30ans après sa conception, même si certains effets ont un petit côté suranné, force est de constaté que le film n’a rien perdu de sa superbe, il reste encore aujourd’hui un film bluffant tant au niveau des décors que de la mise en scène, alternant plans en transparence et stop-motion. Le travail des textures est lui aussi épatant, les décorateurs ont poussé le vice jusqu’au bout, comme-ci le film avait été réalisé au microscope façon Microcosmos : Le peuple de l'herbe (1996). Un travail de forçat qui pousse au respect car de nos jours, aucune major se donnerait la peine de financer un tel travail, tout serait recréé numériquement sur fond vert, avec pour résultat un rendu bien plus fade et impersonnel.


Un excellent film d’aventure familial qui rencontrera un très beau succès (mérité) lors de son exploitation en salles, puisqu’il rapportera plus de 12 fois sa mise de départ. Disney ne s’arrêtera pas en si bon chemin et adaptera deux autres suites avec Chérie, j'ai agrandi le bébé (1992), Chérie, nous avons été rétrécis (1997), ainsi qu’une série télévisée (1997/2000) et même un spectacle stéréoscopique en 3D exploité dans ses parcs Disneyland avec Chérie, j'ai rétréci le public (1998).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Chérie, j'ai rétréci les gosses (1990) ★★★☆
Chérie, j'ai agrandi le bébé (1992) ★★★☆
Chérie, j'ai rétréci le public (1994) ★☆☆☆
Chérie, nous avons été rétrécis (1997) ☆☆☆☆

RENGER

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