Depuis ma prime enfance, les films de chevaliers ont peuplé mon imaginaire. Le genre hélas abandonné par Hollywood dans les années 60 nécessitait une légère remise au goût du jour.
"Chevalier" est un film hommage au genre. Certes, le scénario ne casse pas des châteaux, mais il respecte le genre : la chevalerie comme ascenseur social, la douce aimée convoitée par le méchant, les tournois comme théâtre d'affrontement virils.
Pas d'effets spéciaux dans ce film, tout ce qui est filmé est réel, le résultat de cascades impressionnantes. Les impacts cabossant les armures, les lances brisées en mille brindilles, les heaumes défoncés, les lames ébréchées, les boucliers fendus, tout est authentique. Et ça, ça fait plaisir.
Chevalier oscille entre parodie et vrai film de chevalerie. Alors qu'il est strictement respectueux des canons du genre du point de vue des scènes d'action et de la facture visuelle en général, il est complètement anachronique avec le caractère de ses personnages fantasques et sa bande son rock 'n' Roll décalée mais entrainante. Avouons que des écuyers tapant sur leur cuirasse sur "We Will Rock You" en scène d'ouverture, ça limite l'immersion historique.
Au fil du film, certes le rock persiste, l'histoire est finalement très (trop) classique, on ne tombe pas du tout dans une parodie grasse et débile. On regarde bel et bien un film d'aventure et d'action dans l'univers de la chevalerie; ou plutôt l'univers des tournois. Le tout teinté d'un humour bon enfant, sans méchanceté ou crétinerie crasse.
Bien que comprenant parfaitement les reproches faits à ce film (WTF la BO, WTF le scénario, WTF les bons sentiments, etc), je ne boude personnellement pas mon plaisir à voir et revoir ce film, où la joute occupe 80 % de l'écran et où les acteurs / cascadeurs mouillent le costume.
Idéal pour les enfants. Et pour les nostalgiques de vieux films au moyen âge (hollywoodien).