L'Arme fatale
Le Japon défait après la guerre, Toshiro Mifune est une nouvelle recrue de la police qui se fait piquer son flingue lors d'un été caniculaire et se lance dans une recherche qui tourne à l'obsession...
Par
le 2 avr. 2012
63 j'aime
14
Premier polar japonais, le film fut d'abord un roman écrit par Kurosawa (grand amateur de Simenon).
Pas beaucoup de changement dans les thémes abordés par rapoort à ses précédents films, il y a le japon d'après guerre vu de maniere réaliste et l'opposition de personnage. à ceci près que l'inspecteur joué par toshiro mifune est opposé au fantomatique voleur de son arme (vu uniquement à la fin du film). Kurosawa ne fait pas une opposition franche (le gentil et le méchant) comme pouvait etre la plupart des polars américains. les deux protagonistes ont un terreau commun. Ils étaient militaires pendant la guerre et tous deux ont eu la même mésaventure en revenant au pays. l'un a fait le choix de servir cette société en reconstruction l'autre de la déconstruire, de vivre en marge et par conséquent de la parasiter (comme le yakusa dans l'ange ivre). le personnage de mifune comprend d'une certaine maniere le criminel car il aurait pu devenir ainsi. l'ambiguité est le coeur du film.
La mise en scène n'est plus aussi homogène que chien enragé. Elle se divise en trois parties non pas en jouant sur le style mais en jouant sur le rythme. Et je ne sais pas si c'est de l'ordre de l'hommage ou d'un esprit commercial de kurosawa pour plaire aussi aux militaires américains (en poste au japon à cette époque), deux passages dénotent du film la course poursuite à pied du début avec une musique pompière omniprésente et toute la partie dans le cabaret qui font très polar américains. A noter aussi pour l'anecdote que le passage où mifune déambule dans le marché noir pour son enquête, est réalisé par un jeune débutant du nom de ishiro honda (le papa de Godzilla).
la musique de Fumio Hyasaka est toujours en contrepoint de l'action. Il n'appuie aucunement le propos (sauf dans la poursuite du début bizarrement) ne surlignant pas exagéremment ce qui ce passe à l'écran comme dans ses collaborations précédentes avec Kurosawa.
Pour finir sur mon ressenti, même si le film est prenant et intéressant à analyser, je lui préfére l'ange ivre plus marqué et plus marquant. Toutefois il reste un bon film.
Polar Japonais /20
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Meilleurs films d'Akira Kurosawa
Créée
le 5 sept. 2020
Critique lue 62 fois
D'autres avis sur Chien enragé
Le Japon défait après la guerre, Toshiro Mifune est une nouvelle recrue de la police qui se fait piquer son flingue lors d'un été caniculaire et se lance dans une recherche qui tourne à l'obsession...
Par
le 2 avr. 2012
63 j'aime
14
J’ai donc fini par regarder Chien Enragé et donc poursuivre ma voie sur le parcours de Kurosawa, par envie —cela va de soi, mais surtout pour éviter de finir par me prendre une trempe par Torpenn à...
le 12 oct. 2012
59 j'aime
19
Alors qu'il songe d'abord à démissionner après s'être fait voler son revolver chargé dans le tramway, un jeune policier va se lancer à la recherche du voleur et chercher à ce que son arme tue le...
le 27 nov. 2015
38 j'aime
15
Du même critique
Film adapté de la pièce de théatre d’Edmond Rostand, Jean Paul Rappeneau prend pas mal de liberté avec le texte éludant des passages trop obscurs (l’écriture date de 1897) ou remaniant certains vers...
Par
le 24 nov. 2020
2 j'aime
Le réalisateur est non loin d’être le pendant chinois du japonais Akira Kurosawa. Je m’explique. Il a popularisé le film de sabre chinois (wu xia pian) au délà de ses frontieres comme Kurosawa avec...
Par
le 24 nov. 2020
2 j'aime
A vrai dire, je ne sais par où commencer. Tant ce film m'a surpris. Je connaissais la réputation de Kusturica de faire des films un peu bordélique, bruyants, burlesque. Mais je ne m'attendais pas à...
Par
le 11 nov. 2020
2 j'aime