Après avoir offert une jolie vitrine internationale à Tony Jaa avec le hit Ong-Bak et L'honneur du dragon, Prachya Pinkaew signe une série B toute à la gloire de la jeune Yanin Vismistananda (à peine vingt-trois ans au moment du tournage), experte en taekwondo et en muay thaï qui apparait ici pour la première fois à l'écran.
Construit autour d'une intrigue à peine digne d'une production EuropaCorp (une jeune autiste ayant apprit les arts martiaux en regardant des films de Tony Jaa s'attaque à une bande de gangsters pour sauver sa mère malade), Chocolate se résume moins à un long-métrage qu'à une immense bande démo vantant les talents martiaux de sa jeune star.
Et il faut bien reconnaître que de ce strict point de vue là, Chocolate est plutôt réussi, le metteur en scène, aidé par Panna Rittikrai et son équipe à la chorégraphie, parvenant à mettre en boîte des séquences grisantes et spectaculaires, quand le bonhomme ne gâche pas tout avec un montage bancal et une musique moisie. Handicapée par un rôle difficile pour son premier job en tant que comédienne, Yanin Vismistananda compense les lacunes de son jeu par des prouesses physiques incroyables malgré quelques mouvements un peu lents. A ses côtés, les autres athlètes font également un boulot remarquable, qui trouve d'ailleurs une belle tribune lors du générique final.
Long au démarrage et con comme la lune, Chocolate reste une série B efficace et agréable, comportant même quelques éléments WTF (la bande de travelos), dont l'intérêt principal reste ses excellents combats.