Choeur de Tokyo commence sous l’angle de la comédie. On y voit un professeur enseigner la discipline à ses élèves dans la cour. Il a fort à faire avec l’un des des jeunes hommes qui se plaît à faire le pitre. C’est ainsi qu’on fait connaissance du personnage principal de l’histoire.
L’humour fait partie intrinsèque du cinéma d’Ozu. Le réalisateur a d’ailleurs fait ses débuts comme gagman ! il concevait des sketchs en sachant très peu de choses sur le film auquel ils étaient destinés. Ces séquences étaient autonomes et mises bout à bout. Cet humour relevaient du comique de situation. On retrouve bien cet esprit dans ce film.
Après cette séquence légère, nous sommes transportés dans l’univers familial quelques années plus tard, puis dans le milieu du travail. Là encore, l’humour fonctionne à plein, notamment à travers le comportement du personnel de bureau obsédé par la somme de fin de mois contenue dans l’enveloppe reçue.
L’histoire va ensuite se dérouler sous l’angle du drame sans rien perdre des touches d’humour. A travers son histoire simple, Ozu nous plonge dans la crise économique alors mondiale et à travers elle il aborde divers thèmes tels : le soutien familial, la solidarité entre les personnes en difficultés, l’esprit de sacrifice, le regard de l’autre.
Choeur de Tokyo est un film touchant d’humanité.
On peut le voir ici: https://www.youtube.com/watch?v=14Y8FITNZqM