Revu 24.09.2018
04.12.2013
Et dire qu'on ne connaissait pas Ozu en France (et à l'étranger) avant les années 80 !!! Qu'on avait pas vu ça, mais que lui, par contre, avait sans doute vu "La Foule" de King Vidor et savait filmer aussi la crise à Tokyo dans ses relations entre privé et public de façon aussi puissante, et sans doute plus drôle, plus intime et plus fine. (Au lyrisme de Vidor, Ozu préfère (sans doute par nature) l''insignifiant' détail mais qui est peut-être le coeur du cinéma, en tout cas la signature de sa présence).
La drôlerie du cours de gym initial a tout compris de la gestuelle burlesque, tout en effaçant les excès irréalistes.
Détails de jeu (secouer son chapeau en arrivant chez soi, mouillé dans la scène précédente - se tapoter le dos après avoir porté des fanions toute la journée, etc.. )
Le jour où il est mis au chômage en solidarité avec un "vieux" viré pour avoir vendu des assurances à des personnes décédées le lendemain, il n'achète qu'une trottinette 'par prudence'.. à son enfant qui voulait une bicyclette..
Crise de nerfs: jète ses chaussures, jète la trottinette 4 fois, revient chez lui en larmes, mange le papier tendu de la porte, saute pour faire du bruit, etc... on ne badine pas avec les promesses faites à un enfant. Et voici par une des premières révoltes enfantines chez Ozu.
Pour mémoire :
Maladie de la petite payée par la vente des vêtements.
Repas et retrouvaille avec le professeur de gymnastique qui a ouvert un petit restaurant.
Père surpris par sa femme dans le tramway.
Le couple et les épreuves. Scène de jeu d'enfants (découpage par 2 des plans) avec les parents après la découverte de la vente des vêtements..