Installer de manière générale une tension narrative entre l'anecdotique, l'intime et le contexte politique de l'époque. Restituer une écoute aux tourments, à la souffrance sociale certes mais aussi évaluer la capacité dialectique du cadrage caméra à inciter les protagonistes au dépassement de leur réalité problématique, par la confidence introspective. Une expérience thérapeutique où les individus tentent de reprendre du pouvoir sur leur réalité, d'approcher un peu plus leur vérité, en s'exhibant face au miroir cinématographique.
Cela dit, le film apparait moins comme une radioscopie sociologique de l'année 1960 (assez pauvre en informations finalement), qu'un instantané des progrès de la sociologie elle-même à cette date (le pouvoir de parole: ouvrier loin de s'accomplir au boulot, jeune italienne fragilisée par son exil parisien, étudiant ivoirien à qui est on confié par Rouch une enquête sur la faune tropézienne...).