Vraiment touchant et réussi par sa mise en scène absurde, parfois surréaliste mais toujours captivante et drôle.
On se sent comme emporté dans un rêve d’une grande subtilité et d’une puissante force caché avec l’aura du soleil de Palestine,la solitude des habitants de Jérusalem, Tel Aviv et Nazareth ou encore par des tirades incisives qui oscillent entre le loufoque, la simplicité et le tragique historique du sujet.
Chronique d’une disparition nous raconte par un enchaînement de scènes , à la fois l’aliénation des arabes(musulmans et chrétiens) vivant dans le pays d’Israel et donc soumis à la volonté de l’occupant et aussi nous révèle la puissance que peut avoir la fiction et le cinéma dans pareil contexte ,ici pas d’approche misérabiliste mais un regard sur le quotidien au levant ,entre des scènettes théâtrales , des sous intrigues minimalistes et un errement de Suleiman qui est tres contemplatif dans son premier film.
Il ne faut pas voir dans ce long métrage un pamphlet politique car pas assez radical pour ça, même si il est inévitablement politique, c’est une fine invitation onirique a vivre et à résister dans cette terre si conflictuelle. Avec cette approche mi comédie,mi naturaliste le tout parsemé d’une drôlerie et d’une bizzarerie ,Elia réalise un film vrai et qui marque la rétine par sa chaleur visuelle et par sa musique encrée dans l’histoire de ce pays.