Ennuis chroniques
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C'est un film qui démarre bien, avec un concept vraiment intéressant. Malheureusement, le film n'en fera pas grand-chose, et partira sur deux autres parties plus ou moins distinctes, qui n'ont pas vraiment l'air de se diluer correctement pour faire une œuvre globale cohérente.
La première partie m'a pas mal intrigué, où une équipe retrouve d'anciens rushs et montages d'un projet cinématographique vieux de 10 ans, pour finalement le terminer. Il y a une petite ambiance nostalgique assez agréable, et surtout les bribes d'histoires que l'on nous y conte sont super mignonnes, avec cette romance gay.
Malheureusement, en deuxième partie, le film va rester longuement sur une situation tendue, l'arrivée des restrictions avec la menace d'une épidémie. Et le sujet peut s'avérer pertinent sur le papier, d'ailleurs la tension est assez palpable, cela pourrait presque marcher. Mais le film va s'embourber dans cette trame, et ne plus du tout revenir sur l'œuvre de base.
Et ce que j'appellerai la troisième partie, ce sont les images d'archives, où l'on nous parlera des confinements en Chine, notamment à Wuhan, mais tout cela nous est retranscrit pêle-mêle, sans lien directeur, et il est même difficile de suivre le fil des événements et des confinements.
Il est évidemment difficile de comprendre le film si on ne comprend pas le contexte. Les images de films à l'intérieur du film, sont des passages des anciens films du réalisateur, Lou Ye, mettant notamment en scène Qin Hao. Je me disais pendant le film : "si seulement on pouvait voir ce film-là...", bah il existe vraiment, ou plutôt, ils existent vraiment. Mais ça ne rattrape pas totalement le film, qui laisse cette nostalgie des rushs d'un temps révolu, pour ne parler que du confinement et d'isolement, sans jamais vraiment y revenir.
Bref, trois films en un, où aucune des parties ne semblent pleinement fonctionner, et la continuité est inexistante de mon point de vue. Et j'avoue avoir été pas mal déçu dans la manière dont le film abandonne son idée de départ, pour juste nous faire un film sur le confinement sans véritable intérêt. Après, la frustration amenée par cet événement est plutôt justifié par la condition des personnages, mais c'est un peu facile.
(Vu le 27 octobre 2024 en VOSTFR au cinéma)
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Créée
le 12 nov. 2024
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