Comment trouver un nouveau terrain de jeu pour Chucky ? En déplaçant Andy, sa cible, là où il se heurtera de nouveau à l'incrédulité des grands, et où Chucky aura donc les mains libres !
Dans cette suite réalisée par John Lafia, un des co-scénaristes du 1er épisode, l'intrigue peut paraître téléphonée, et la vraisemblance n'être qu'un souci secondaire pour les auteurs. Mais, pour maintenir l'intérêt, il y a suffisamment de rythme et de trouvailles: la renaissance de la poupée maléfique au début du film, l'enterrement nocturne à la sauce "Brave gars", le passage dans l'usine, où même les machines sont multicolores, Andy et Kyle perdus dans un labyrinthe de boîtes de poupées, la morte photocopiée, etc. Même si c'est de manière superficielle , le film a aussi l'intérêt de parler du drame des enfants placés. Privé de sa douce maman, Andy (qui a grandi mais pas trop) va devoir de nouveau faire face à son pire cauchemar. Le film est souvent vu à hauteur d'enfant, et les adultes s'y montrent autant bardés de certitudes que peu fiables . L'aide, Andy la trouvera auprès de Kyle, une autre enfant placée, mais plus âgée et plus expérimentée. Dommage que les auteurs n'aient pas davantage insisté sur la complicité entre ces deux naufragés: le film y aurait gagné .
On est donc content que Chucky vienne semer sa zone dans ce monde-là, ce qui nous vaudra quelques meurtres imaginatifs. Chucky va d'ailleurs encore en prendre plein la gueule dans cet épisode, mais on n'ira quand même pas jusqu'à le plaindre. Une suite, donc, tout à fait correcte.