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Du grand cinéma ? Certainement pas. Un divertissement pour pré-adultes ? Beaucoup plus.

Cinquante nuances de Grey est le premier volume d'une trilogie où l'histoire est une romance passionnelle et sexuelle, entre un jeune homme riche amateur de femmes, et d'une étudiante vierge de 22 ans.

Rapidement catégorisé pour des femmes sexuelles frustrées ou pour les adolescentes mal dans leur peau, les livres ont vite subis de nombreux aprioris. Le film a reçu le même accueil, on parlait alors d'érotisme quasi nul ou la tension ne monte jamais, ou encore d'un pathétique épisode de Greg le millionnaire. De l'autre côté, on parle d'un bon divertissement, drôle et enlevé.

Cinquante nuances de Grey est en réalité un film plus drôle qu'on ne l'aurait pensé. Face à des situations ridicules, le rire est de mise. Si Jamie Dornan a le physique de l'emploi, Dakota Johnson aurait pu auditionner pour le rôle de Bella dans "Twilight". Jamie Dornan se veut mystérieux mais à part quelques zones d'ombres, le personnage est plutôt transparent. Outre son côté maniaque et obsessionnel du contrôle, le personnage qui se veut non romantique l'est en réalité peut être plus que Dakota Johnson.
Si on ne comprend pas vraiment l'alchimie de ces deux là, on comprend encore moins pourquoi Dakota Johnson a décroché le rôle. Plus proche de l’adolescence que de la femme libérée sexuellement, elle ne s'appuie que sur les clichés de base de la "femme" coincée : Queue de cheval, mordillage de lèvres, fringues de Woodstock : tout y passe.

Malheureusement le film ne peut être catégorisé d'érotique ou même de dramatique. Il aurait plutôt du être rangé dans Comédie. A travers une mise en scène encore une fois bourrée de clichés ( Le drap blanc qui traîne après sa première fois, Christian toujours au dessus lors des baisers, etc.) les dialogues ont clairement été oubliés et mis aux oubliettes pour avoir plus de budget pour la musique. Passant de "A plus bébé" à "Si tu étais à moi, tu ne pourrais pas marcher pendant 8 jours" avec quelques "Signe le contrat", "Et puis merde les papiers" on ne peut s'empêcher de rire. Sur un fond sado-masochiste, juste là, pour rendre la comédie différente des autre romances, Cinquantes Nuances de Grey annonce trop vite les enjeux, ne montre aucune surprise dans sa construction narrative et tend même à rappeler celle de Twilight. Sauf que les adolescents mettent 4 livres à ce livrer l'un à l'autre là où ces "adultes" mettent 25 minutes.

Passant par l'absurde, avec la colloc' malade seulement 10 minutes, permettant à Anastia l'invisible, de rencontrer Christian le tout puissant, mais aussi par des scènes inutiles, le planeur...? Et des personnages catégorisés dès leur apparatition (on pense au pauvre José...) Cinquante Nuances de Grey est un divertissement drôle à son inssu, non surprenant et pas si innovant. On regrette quand même de pas voir Jamie Dornan plus dénudé, alors qu'il porte la tension sexuelle du film sur ces épaules.

Critique écrite pas Manon Letondeur des Cinéphiles du Soir
Ella-
2
Écrit par

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le 22 mars 2015

Critique lue 324 fois

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