Après ma découverte du sublime Limbo en 2023, je ne comprends pas pourquoi je ne me suis pas lancé dans la filmographie de son réalisateur, Soi Cheang, plus tôt, car j’avais vraiment adoré ce film. Et c’est donc un an plus tard que je retrouve le cinéaste avec City of Darkness.
Eh bien, il faut dire que j’ai été un peu désarçonné par cette nouvelle proposition… Si j’avais adoré l’ambiance sale, noire et plutôt terre-à-terre de Limbo, ici, c’est littéralement autre chose !
City of Darkness nous amène dans la « Citadelle », une espèce de bidonville de Hong Kong dirigé par un chef de gang qui prend sous son aile un jeune migrant venu se réfugier dans ce lieu pour sauver sa peau.
Si le film semble, dans ses premières minutes, assez proche de ce que Limbo proposait en termes de ton, on comprend vite que le récit va s’orienter vers une sorte de film d’action presque « surnaturel », où les lois de la physique humaine sont clairement mises de côté. Si cet aspect fait souvent partie de l’ADN du cinéma chinois, j’avoue qu’ici, je l’ai trouvé un peu trop appuyé, ce qui m’a parfois fait sortir du film.
Les scènes d’action sont évidemment toutes superbement chorégraphiées et réalisées avec soin, mais elles sont accompagnées de décors en fond vert bien trop souvent perceptibles, ce qui peine à être crédible. Là où Limbo, par exemple, paraissait extrêmement réaliste et donnait l’impression d’un travail de décoration d’orfèvre !
Je ne sais pas trop quoi dire de plus… J’ai passé un bon moment, en soi, mais cela ne m’a pas transcendé comme je l’aurais espéré !
Cela dit, cela ne va clairement pas m’empêcher de découvrir tous les autres films du réalisateur, cette fois-ci !