Civil War
6.9
Civil War

Film de Alex Garland (2024)

8.5 : War Machina

New-York : Ellie est reporter photo de guerre et le moins que l’on puisse dire est qu’elle est servie : sa patrie américaine est le théâtre du conflit après que des confédères de l’Ouest désirent renverser le président actuel ayant provoqué un véritable chaos politique. Secondée par Joel véritable casse-cou souhaitant photographier le président, Sammy doyen et ancien reporter de guerre assagi, la photographe cherche à se rendre à Washington mais doit composer avec une passagère pas si clandestine : Jessie une jeune fille de 23 ans dont Ellie est l’idole. Une expédition périlleuse.

Le voici ce nouveau délire d’Alex Garland spécialiste des lives-actions fabulateurs mais pas trop. Il s’inspire pour son nouvel opus de la tentative d’un ancien véritable président de contester le pouvoir. Avec fracas efficace.

Un premier plan nous « plongeant » tout de suite dans le bain rouge de la révolution : le décor est planté et il va tantôt faire sourire mais surtout effrayer par une certaine paranoïa semblant être passée par la tête du réalisateur. Sauf qu’il n’est sur un plan d’éducation politique sans doute pas si loin de la réalité.

Et en cette année électorale ce patchwork en soi sonne inéluctablement comme une alerte rouge où notamment la presse pour survivre sur un plan professionnel serait contrainte de filmer des survivants mais surtout leurs victimes. Et en y réfléchissant cette constatation sanglante fait froid dans le dos. Mais la force principale du film est cet hommage assumé à la machine de guerre féminine où chaque femme ayant un rôle à jouer va être confrontée tant à de vieux démons qu’à une prise de conscience de la capacité ou pas à survivre à cet entourage hostile. Et Kirsten Dunst particulièrement impressionnante de même que l’excellente Caillie Speny illustrent qu’une machine peut parfois tomber en panne mais être réparée.

On sera peut-être craintif sur le rythme plutôt lent du premier quart, mais totalement rassuré par la dernière demi-heure sans temps mort pour explorer cette folie humaine.

A recommander


PS : vu le 19 avril 24 à Lucerne

vincenzobino
8
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le 2 mai 2024

Critique lue 18 fois

5 j'aime

vincenzobino

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