Grosse déception que ce Costa-Gavras que j’aurais adoré adorer, car la réunification Schneider/Montand sept ans après César et Rosalie dans un film où deux solitudes se rencontrent avait sur le papier tout pour me plaire. Mais j’avoue avoir été bien hermétique au verbiage improbable d’Yves Montand, certes élégant mais souvent à la limite du charabia elliptique. On sent dans cette adaptation d'un roman de Romain Gary une façon d'accoler des dialogues comme un exercice de style sans forcément avoir de visées cohérentes évidentes. Les péripéties, faites de rencontres fortuites ou d’aller-retour à l’aéroport, semblent également sans queue ni tête et il faudra attendre la fin du film pour saisir un peu mieux les tenants et les aboutissants d’une intrigue assez anecdotique et qui ne sait pas gérer son suspense. Finalement, on n’y croit pas à ces deux solitudes qui «s’entraident» après des épreuves de vie. Ces deux-là, je les préfère de loin chez Sautet !