Noé revient à un cinéma plus épuré,à un format moins ambitieux (1h30) à un cinéma de l'instanté,contrairement à ces odyssées que représentent Enter the Void,ou Love.
Un cinéma de l'instant qui d'après pas mal de critiques presse se mêle à du pur cinéma horrifique...
Et c'est totalement le cas,balancé dès l'intro ou Noé donne le thon et étale via une bibliothèque ces références cinématographiques,qui passent de Argento,à Zulawski.
C'est avec une étourdissante chorégraphie,filmée en un fabuleux plan séquence,que les personnages sont présentés,et Noé distille dans son plan séquence des informations aux spectateurs comme notamment ceux qui ne boivent pas,ce même plan séquence chorégraphie non pas seulement la géniale scène de danse,mais aussi le rapport entre tout les personnages indiquant une grande jovialité et harmonie entre ces personnes issue de milieux opposés.
Ce qui suit est une successions de plans fixes qui suit différentes discussions et met en place le type psychologique de chaque personnages,dans un style qui se rapprocherait plus d'un "cinéma verité ou auteur" à la manière d'un Phillipe faucon (que je n'aime pas) aux dialogues improvisés,mais réalistes.
Puis viens l'élément inconnu (la drogue placé dans la sangria),celui qui va déchirer chaque relation ou la caméra Noé devient elle même possédée à l'instar de cette fabuleuse scène de possession de Sofia Boutella. C'est la que Noé met en place différents éléments horrifiques dans un cadre habités par des personnages à la typologies classiques et crédibles,la caméra suit les personnages dans des décors dépersonnalisés,et crade,ou les cris en hors champ deviennent glaçant,ou les corps se rentrent dedans,ou les cerveaux devenus malades ne sont plus vraiment conscient de leurs actes et de leurs paroles,ou la caméra de Noé se fout à l'envers pour représenter cette idée de gangrène. De simples danseurs peuvent devenir dans le cadre, des monstres contorsionnistes ,générant avec tout ces éléments une sorte de purgatoire imaginé par notre chère Gaspard,comme Lucio Fulci imaginait à son époque L'au-Déla , à la différence que dans Climax les décors réaliste restent, seul la lumière (d'ailleurs explicite et qui est utilisée à la manière d'un Mario Bava ou d'un Argento) et les corps,participent à ce changement horrifique soutenu par ce personnages qu'est la caméra elle aussi complètement possédée et imprévisible, dans cette école désaffectée devenant peu à peu une véritable attraction à sensation forte aux crescendo final,ou les corps on atteint leurs mutations ultimes dans une salle des fêtes devenue purgatoire organique...purement sensationnel.
"Un film qui évoque l'incapacité des communauté et des gens en général à communiquer" diront certains,sans êtres véritablement dans le faux.
Perso je retiens juste un film hommage passionnant fait par un passionné,à la mise en scène toujours aussi unique,demandant à notre corps d’être le premier récepteur à sensation.
Perso j'adhère à 100 %.