Noé ou l'art de filmer la drogue

De nombreux films ont tenté de reproduire les effets de psychotropes dans l'histoire du cinéma, mais la plupart échouent plus ou moins lamentablement. Parmis les rares films qui m'ont montré des prises de stupéfiants convaincantes, je retiens surtout Human Traffic (je soupçonne même que les acteurs étaient réellement sous excasy pour certaines scène), Trainspotting, et chez Gaspard Noé.
Il nous l'avait déjà prouvé avec une scène d'Irréversible, le magnifique Enter The Void et plusieurs passage de Love, mais encore une fois Noé nous fait réellement ressentir ces effets d'euphorie, la montée dans le sang jusqu'au cerveau jusqu'à tomber dans un bad trip malsain.
Après l'épreuve qu'avait été Irréversible, je ne m'attendait pas à "subir" à nouveaux un Gaspard Noé. Et pourtant, Climax est rééllement à la limite du soutenable sur certain passage. Mais ce qui est plus pernicieux, c'est qu'on ne sait jamais vraiment pourquoi on se sent aussi mal. On voit des actes ignobles, des corps déformés (les chorégraphies sont sacrément impressionnante) mais le malaise et la gêne sont beaucoup moins tangible que dans ses autres réalisations.
Je suis personellement sorti du film foncièrement dérangé, comme souillé, et enveloppé dans un mantra de crasse qui ne partira jamais vraiment, comme pour Irréversible notamment.
Climax est une réelle experience, je ferai l'impasse sur la réalisation, le cadre et la lumière car sur ses points Gaspard Noé est une valeur plus que sûre et il n'a plus rien à prouver.
J'ai personnelement encore une fois été complètement retourné par un des films de Noé, et s'il continue sur cette lancée, ça ne m'étonnerait pas de m'entendre dire "Noé j'arrête"