Dionysiaque, compulsive, l’irréversible catharsis fragmente corps et âmes jusqu’au carnage. Dancefloor Demon où exultent Éros et Thanatos. Le film m'a m'a scotchée par les sensations produites par les images, les couleurs les corps,les pulsions, la danse, la musique et où tout l'ensemble forme un tourbillon où se perdent tous les repères ...Métaphorique d'une certaine quête des extrêmes chez une jeunesse en quête de sens ou panne d'existence... Des scènes de danse incroyables vibrantes et immersives. Et à la fois l'euphorie, l'énergie , la pulsion de vie qui s'exprime avec rage et puis, son envers, avec l'excès, la dérive , la enivrante, instinctive, et comme souvent chez Noé, dérangeante, épuisante , qu'il s'agisse de sexualité, de drogue ou d'amour. C’est un film de sensations, où si violence il y a , elle est dans le chaos qui s’installe, quand la danse devient une sorte de transe qui libère toute la pulsionnalité d’un groupe qui perd ses limites et la folie des individualités qui réagissent de façon irrationnelle ( les danseurs sont shootés à une substance X ou Y ) Cc’est dans certaines de ces scènes que réside la violence , glaçante, mais pas gore ou horrifique…) On en ressort épuisé, secoué, dans une sorte de malaise intérieur.la danse fait écho à cette notion de « catharsis » Effectivement c’est Purgation, libération, termes empruntés d’ailleurs au vocabulaire médical… Cela désigne la façon dont les émotions sont épurées à « l’intérieur de l’âme » par le moyen du spectacle, c’est la catharsis « dionysiaque » Certes la catharsis n’est pas d’un simple exutoire – quasi physiologique – d’énergies jusque-là contenues. Elle s’enracine dans une conception de l’appareil psychique . Avec l’expérience cathartique, le sujet plonge dans un bain d’émotions, de sentiments et d’états du corps qui étaient tenus jusque-là à l’écart de sa conscience. Le sujet qui vit une expérience cathartique est toujours confronté au risque d’une submersion de sa personnalité par les affects, les images et les impulsions d’acte non maîtrisables… il y a tout lieu de craindre que les barrages soudainement rompus ne deviennent un « ravage » C’est ce que l’on voit dans ce chaos à la fin : comportements marqués par l’excès , où il s’agit de rendre chaque instant aussi intense que possible et ainsi de repousser une des rares limites qui restent, celle du corps.